Lancement prochain d’un mini-satellite nettoyeur de déchets spatiaux
Il s'appelle RemoveDebris, et il va bientôt se promener parmi les millions de déchets qui se trouvent au-dessus de nos têtes.
Depuis les débuts de la conquête spatiale, soit il y a six décennies, l’Humanité a parsemé le vide spatial de millions de déchets en tous genres : bouts de fusées, ou de satellites pour ne citer qu’eux qui constituent une pollution certes, mais aussi un danger pour les futures missions.
29.000 débris de plus de 10 cm
Et c’est Heiner Klinkrad, directeur du bureau des débris spatiaux à l’Agence Spatiale Européenne, qui résume ainsi le “syndrome de Kessler”, exposé pour la première fois en 1978 par un consultant de la Nasa : il s’agit “de collisions en chaîne et perpétuelles qui, à terme, rendraient certaines régions orbitales inutilisables”. Et avec des milliers de débris de plus de 10 cm dérivant à 28.000 km/h, on peut aisément imaginer les dégâts potentiels.
Le Centre Spatial du Surrey au Royaume-Uni a décidé de saisir le problème à bras-le-corps, puisque “Presque tout ce qui nous entoure utilise un satellite de nos jours, et ce sont des services qui pourraient disparaître dans le futur si nous ne prenons ce problème de la viabilité spatiale au sérieux”, a ainsi expliqué le Dr. Jason Froshaw.
Un coût de 16 millions d’euros
Dans le courant de l’année prochaine, le petit satellite RemoveDebris devrait être envoyé dans l’espace par une fusée SpaceX, récupéré par les astronautes de la Station spatiale internationale qui seront chargés de le mettre en service.
Simplement, voici comment il va fonctionner : grâce à un filet et un harpon, il sera en charge de modifier la trajectoire des objets pour les envoyer en direction de la Terre, et qui se consumeront au contact de notre atmosphère. Et comme il n’est pas question qu’à la fin de sa mission, RemoveDebris vienne s’intégrer à la poubelle de l’espace, sa voile de 10 mètres-carrés le propulsera également vers le même destin.