50% des Français seraient touchés par l’amnésie numérique
Une étude révèle que plus de la moitié des Français sont frappés d'amnésie numérique. L'utilisation toujours plus fréquente des nouveaux moyens de communication est à l'origine de ce mal, qui nous empêche par exemple de retenir les numéros de téléphone.
Tablettes, smartphones,… autant d’objets de communication fort utiles mais qui font de nous des handicapés de la mémoire. Au point que nous sommes souvent dans l’incapacité de nous souvenir du numéro de téléphone de notre entourage le plus proche.
Ce mal a un nom, c’est l' »amnésie numérique« , comme l’appelle Kaspersky, la société spécialisée dans la sécurité informatique dans une étude que l’AFP relaie ce jour.
« Le numéro de téléphone de notre grande fille ? Connais pas »
Ainsi, dans cette étude publiée mercredi, c’est un tiers de nos compatriotes qui confessent ne pas se rappeler du numéro de téléphone de leur conjoint. Et près de la moitié qui déclarent ne pas avoir de souvenir du numéro de la ligne de leur lieux de résidence à l’adolescence.
Cette pathologie, Kaspersky la fait correspondre à l’« effet Google », qui consiste en une réduction de nos capacités de mémoire, habitués que nous sommes à tout demander à Internet. Sensiblement similaire, l’amnésie numérique est « le fait d’oublier les informations que nous conservons dans un appareil numérique ».
Amnésie numérique : tous les âges sont concernés
Que ce soit le numéro de leurs propres enfants (58%), ou de leur lieu de travail (51,5%) donc, l’oubli est fréquent. Dans leur rapport, les spécialistes affirment que « Notre incapacité croissante à nous souvenir des numéros importants parce qu’ils sont juste à un clic de distance nous laisse extrêmement vulnérables dans le cas où le dispositif est perdu ou volé, ou les données compromises ».
Dans le cas d’un vol, 17,6% des Français avouent qu’ils seraient dans un état de panique, si les numéros en question ne figurent que dans la mémoire de leur téléphone. Mais dans l’étude, un neurologue est cité, le Dr Katryn Mills, qui vient modérer cette « pathologie » : « L’acte de mémorisation est une compétence et son importance dans notre boîte à outils cognitive dépend du degré de pertinence qu’il revêt pour nous dans le fait de naviguer efficacement dans notre monde ». A vous de faire votre propre sondage autour de vous, vous risquez fort d’être surpris.