Laïcité : Christian Estrosi défend les crèches de Noël municipales
Le député-maire de Nice Christian Estrosi n'entend pas supprimer les crèche de Noël municipales, l'élu Les Républicains déclarant ainsi "défendre les traditions populaires de nos régions".
Il y a de cela quelques jours, l’association des maires de France (AMF) a publié un guide de « bonne conduite laïque » à observer pour tous les élus locaux de l’Hexagone. Un vade-mecum dans lequel les crèches de Noël municipales, entre autres, sont appelées à être supprimées par respect de la laïcité.
Le député-maire de Nice Christian Estrosi ne semble toutefois pas partager le sentiment de l’AMF. Dans des propos rapportés par nos confrères du Figaro, l’élu Les Républicains affiche ainsi sa volonté de maintenir ces crèches : « Je défends les traditions populaires de nos régions notamment lorsqu’il s’agit d’accueillir des crèches dans les espaces publics. Chaque année, la ville de Nice installe sur une place historique au cœur de la vieille ville, Lou Présépi, une crèche vivante qui attire toujours beaucoup de Niçois et de visiteurs. »
Crèches de Noël municipales : une « tradition » appartenant au « patrimoine » français pour Estrosi
Et d’ajouter : « Cette tradition comme tant d’autres, est immémoriale et appartient au patrimoine des Français, quelles que soient leurs confessions, au même titre que la peinture, la musique ou la sculpture inspirées par la Bible. » L’AMF est à l’œuvre sur la laïcité depuis les attentats de janvier, et sur la question des crèches, estime que leur place n’est pas dans les mairies en appelant d’ailleurs à ce que le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve livre « une clarification législative » sur le sujet.
Une autorisation délivrée en Vendée
La réaction de Christian Estrosi face aux demandes de l’AMF intervient un mois après que le tribunal administratif de Vendée ait autorisé la crèche de Noël du Conseil général du département, retirée fin 2014, à réinvestir son hall d’entrée. Ce même tribunal qui avait été saisi en 2002 par Jean Ragourd, président de la fédération de la Libre pensée de Vendée, qui considérait alors que « ce symbole religieux [ndlr : les crèches] ne respecte pas ce que doit être la neutralité des bâtiments publics, de l’État donc, et ne respecte pas la liberté de conscience d’un citoyen qui, rentrant au conseil général, se voit quasiment imposer un emblème religieux et caractérisé comme tel ».