L’ADN des nouveau-nés susceptible d’être modifié par des câlins
Des chercheurs américains avancent que l'ADN d'un nouveau-né pourrait être modifié par les câlins d'un parent. Des observations constatées pour l'heure sur des souris.
Ce n’est pas la première fois que des chercheurs se penchent sur un lien de cause à effet entre des marques d’affection témoignées à de tout jeunes enfants et leur profil moléculaire. Dans le cadre de ces travaux, des scientifiques de l’université de Colombie britannique s’étaient basés sur des notes rédigées par les parents de 94 bébés durant les cinq premières semaines de leur enfant, et des échantillons d’ADN prélevés chez ces progénitures quatre ou cinq ans plus tard.
Aujourd’hui, des chercheurs de l’université de Californie à San Francisco attestent que l’ADN des nouveau-nés peut être modifié par les câlins que ces bébés reçoivent d’un parent. Pour ce faire, cette équipe a étudié le comportement de deux groupes de souris, comme rapporté par nos confrères de Science et Vie.
ADN des nouveau-nés modifié par de câlins : une étude sur des souris
Dans le premier groupe, les femelles souris se montraient particulièrement attentionnées avec leurs petits, leur prodiguant soins et toilettage. Les femelles du second groupe se voulaient quant à elles moins soucieuses du bien-être de leurs bébés.
Les auteurs de cette étude ont découvert que l’ADN des souriceaux maternés du premier groupe présentait plus de gènes différents. A ainsi été constaté un phénomène de “rétrotransposition”, soit une duplication des gènes qui s’observerait donc en l’absence d’attentions. Il est à noter que des petits ont changé de groupe pour écarter l’hypothèse d’un processus héréditaire.
“Rétrotransposition” : un phénomène de duplication des gènes
Si ces résultats restent à être vérifiés sur des êtres humains (même si l’on peut déjà espérer une meilleure interprétation de certaines pathologies psychiatriques et neurologiques), ils doivent également être confirmés sur le long terme sur les rongeurs étudiés. Il semblerait toutefois déjà que les souriceaux sensiblement atteints de “rétrotransposition” apparaissent, à l’âge adulte, plus stressés et moins aptes à s’adapter.