Le soleil nous livre un de ses mystères
Pourquoi l'atmosphère du soleil est-elle sensiblement plus chaude que la surface de l'astre ? Des physiciens français sont parvenus à résoudre l'énigme. Ils ont publié la solution dans la revue Nature.
En sachant que se trouver dans l’atmosphère du soleil (sans mourir) équivaut à entrer dans un sauna chauffé à deux millions de degrés, alors qu’il ne fait « que » 6 000 degrés à la surface de l’astre, il est légitime de se demander pourquoi tout cela.
La réponse nous vient en ce jour de physiciens français, Tahar Amari, Jean-François Luciani et Jean-Jacques Aly, qui nous livrent ains dans la revue Nature l’explication de cette curieuse constatation. Si, jusqu’à présent, on savait que le chaleur de l’atmosphère solaire (également appelée couronne) provenait du cœur de ce dernier, l’incertitude demeurait quant à l’arrivée de cette énergie au sein de la couronne et sa transformation en chaleur.
Atmosphère du soleil plus chaude que la surface : l’explication de physiciens français
En 1997, une étude californienne avançait que cette chaleur était produite grâces aux turbulences magnétiques émises par un « tapis magnétique », ce dernier étant situé à la surface du soleil. Les trois physiciens cités plus haut parlent maintenant quant à eux d’une mince couche se trouvant sous la surface du soleil et agissant comme une casserole chauffée. Nos confrères de Libération, qui rapportent l’information, nous apprennent que cette « casserole » « chauffe le gaz constituant le soleil, un fluide conducteur d’électricité ».
https://youtu.be/gsioQ_JFdkg
L’explication de la dissipation
De nombreuses éruptions, survenant après l’apparition de racines magnétiques, se chargent ensuite de chauffer sans discontinuer la zone se trouvant sous la couronne. L’arrivée de cette énergie (magnétique et électrique) vers la couronne s’explique par la propagation d’ondes le long du champ magnétique. Quant à la chaleur, elle naît de la dissipation de ces ondes constantes en altitude, amenant par conséquent la température à sensiblement grimper pour atteindre un voire deux millions de degrés.