La Suède assouplit davantage sa politique des congés parentaux

Illustration. Mère et enfant dans un marché suédois. ADN
Les parents suédois ont maintenant la possibilité de remettre une portion de leurs 480 jours de congé parental payé afin de réduire leur charge de travail. Cette avancée sociale en Suède soulève-t-elle des questions pour d'autres pays?
Tl;dr
- La Suède rend les congés parentaux encore plus généreux.
- Les parents peuvent céder 45 jours de congé à un tiers.
- L’ambition est de dégager du temps pour les femmes célibataires.
- Les critiques craignent une marchandisation des congés parentaux.
La politique généreuse de congés parentaux en Suède devient encore plus avancée
Reconnue dans le monde entier pour sa politique exceptionnellement généreuse en matière de congés parentaux, la Suède innove encore. Jusqu’à récemment, les deux parents pouvaient profiter de seize mois de congé rémunéré en tout, rendant le pays l’un des plus avancés sur ce point.
Les congés parentaux peuvent être transférés à des tiers
Maintenant, selon une nouvelle règle instaurée le 1er juillet, chaque parent peut céder jusqu’à quarante-cinq jours (ou même quatre-vingt-dix pour une mère célibataire) de leur congé parental à une tierce personne. « Le Monde » rapporte que cette personne sera alors rémunérée pour prendre soin de l’enfant.
Les détails et les implications de la nouvelle mesure
Les congés peuvent être utilisés jusqu’au douzième anniversaire de l’enfant. Pendant 390 de ces jours, l’allocation représente environ 80% du revenu. Pour les 90 jours restants, elle est plafonnée à 180 couronnes (soit environ 16 euros) par jour.
Cette mesure vise principalement à libérer du temps pour les mères célibataires. Cependant, elle a également suscité des préoccupations de la part des députés suédois.
L’inquiétude autour de la « marchandisation » des congés parentaux
Des voix critiques, notamment parmi les sociaux-démocrates, alertent sur une possible « marchandisation des congés parentaux ». Cette politique pourrait en effet encourager un « système de nounous » et potentiellement mettre les employés dans une position précaire, en les obligeant à écourter leurs congés.