La prise de vitamine D2 pourrait diminuer le taux de vitamine D3 dans l’organisme

Image d'illustration. Complement alimentaire vitamineADN
Des recherches récentes suggèrent que la prise de suppléments de vitamine D2 pourrait entraîner une diminution du taux de vitamine D3 dans l’organisme, soulevant des questions sur l’efficacité de certains compléments alimentaires et leur impact sur la santé globale.
Tl;dr
- La vitamine D2 réduit le taux sanguin de D3.
- D3 reste plus efficace que D2 pour l’organisme.
- Suppléments utiles si alimentation et soleil sont insuffisants.
Vitamine D : ce que révèle une nouvelle étude
Le débat autour des suppléments de vitamine D refait surface après la publication d’une analyse approfondie menée par une équipe de chercheurs de l’Université du Surrey. Selon leurs résultats, les personnes consommant des compléments à base de vitamine D2 voient leur taux sanguin de vitamine D3, la forme la plus assimilable par le corps humain, diminuer en moyenne de 18 nmol/L par rapport à celles n’en prenant pas. Est-ce alarmant ? Pas nécessairement. Comme le souligne la chercheuse principale, Emily Brown, ce n’est « pas forcément dangereux, mais cela reste une chute importante ». Rappelons qu’un taux inférieur à 30 nmol/L pourrait entraîner des problèmes de santé.
D2 ou D3 : que choisir ?
La distinction entre D2 et D3 reste essentielle : si la première provient majoritairement de sources végétales – un atout pour les adeptes d’une alimentation végétalienne –, la seconde est issue d’animaux et mieux utilisée par notre organisme. Plusieurs études antérieures pointent également un effet plus marqué de la D3 sur le système immunitaire. Pour autant, les experts ne recommandent pas d’arrêter les suppléments de D2. Comme l’explique la diététicienne Sue-Ellen Anderson-Haynes, « l’essentiel est avant tout d’assurer un apport suffisant en vitamine D, quel qu’en soit le type, après avoir consulté son professionnel de santé ».
L’alimentation et les meilleures sources naturelles
Si l’on interroge les spécialistes en nutrition, ils insistent sur l’importance des aliments plutôt que des compléments. Cependant, peu d’options naturelles contiennent beaucoup de vitamine D. Dans l’alimentation courante aux États-Unis, l’apport se fait principalement via des produits enrichis comme :
- Laitages (animaux ou végétaux)
- Céréales fortifiées
À l’état naturel, seules certaines denrées se démarquent : poissons gras (saumon, truite), champignons (shiitake, girolle), et bien sûr les œufs.
Besoins réels et précautions à prendre
Contrairement à certaines idées reçues, nos besoins quotidiens en vitamine D demeurent modestes : entre 600 et 800 UI pour un adulte, selon la professeure JoAnn E. Manson (Harvard Medical School). En hiver ou avec une peau foncée – moins sensible au soleil –, il est difficile d’atteindre ces apports uniquement grâce à la lumière naturelle ou à l’alimentation. Les compléments peuvent alors s’avérer précieux, mais attention aux excès : dépasser régulièrement 4 000 UI expose à des effets indésirables notables comme nausées, confusion ou calculs rénaux.
Choisir entre D2 et D3 dépend avant tout du mode de vie et des convictions alimentaires. Mais prudence : le suivi médical reste indispensable pour garantir un équilibre bénéfique sans risque pour la santé.