La Nouvelle-Calédonie touchée par une nouvelle épidémie de dengue
Le gouvernement de Nouvelle-Calédonie vient de rendre l'information officielle : le territoire est actuellement touché par une épidémie de dengue. Plus de cent cas ont ainsi été enregistrés depuis près de deux mois.
En 2017, la Nouvelle-Calédonie avait eu à traiter une épidémie de dengue, avec un premier décès survenu le 9 février pour un total de 11 morts sur toute l’année. Et alors que la collectivité française a également été touchée au premier semestre 2018, en février et en mai avec deux morts liés à la maladie, la fin d’année signe le retour d’une épidémie de dengue.
La nouvelle a été communiquée en ce jeudi par les autorités du territoire. Cité par 20 Minutes, le gouvernement déclare ainsi que “101 cas ont été confirmés depuis le 1er novembre dont 58 pour les 20 premiers jours de décembre. Actuellement, 20 cas sont chaque semaine diagnostiqués”.
Plus de 100 cas de dengue confirmés depuis le 1er novembre en Nouvelle-Calédonie
Jean-Paul Grangeon, directeur adjoint des affaires sanitaires et sociales, a précisé que plusieurs communes du territoire sont ciblées. En particulier Nouméa et sa banlieue qui abritent ainsi trois cas ayant nécessité une hospitalisation, avec un patient en réanimation.
Les autorités sanitaires appellent la population à la vigilance étant donné que les actuelles conditions météorologiques sont favorables à la prolifération de moustiques porteurs de la dengue. Les habitants sont par conséquent invités à détruire les “gîtes larvaires” repérés autour de leur domicile.
Une population peu protégée contre ce type d’épidémie
La précaution est encore plus de mise quand on sait que la population néocalédonienne est assez peu protégée conte cette épidémie de dengue 2, dont la précédente en date remonte ainsi à 1998, soit il y a vingt ans.
Rappelons que la dengue se manifeste par une forte fièvre et des douleurs au niveau des articulations. Pour endiguer le risque épidémique, un programme de lutte contre la dengue a été lancé par la mairie de Nouméa, conjointement avec une université australienne et le soutien de la Dass et l’Institut Pasteur. Un programme consistant à infecter d’une bactérie les moustiques porteurs et dont les premiers résultats devraient être connus d’ici un an.