La mairie de Paris pense taxer les terrasses éphémères
Déjà frappés par la crise sanitaire et alors qu'à la fin du premier confinement, la mairie avait autorisé les commerçants à s'installer sur l'espace public, il est aujourd'hui évoqué la possibilité qu'elles deviennent payantes.
Est-ce le bon tempo ? On peut se le demander…Déjà très fragilisés, les restaurateurs ont de quoi s’inquiéter. Invitée sur FranceInfo, la maire de Paris Anne Hidalgo (Parti socialiste), a tout d’abord indiqué vouloir ‘pérenniser les terrasses’ : “Ce qui est sûr, c’est que nous allons pérenniser les terrasses éphémères. Nous travaillons à la rédaction d’une nouvelle Règlementation des Etalages et Terrasses (RET), qui intégrerait justement la pérennisation de ces terrasses“, a précisé Anne Hidalgo. Une bonne nouvelle vite éteinte par la suite de son discours.
La décision n’est pas prise
Alors que beaucoup de restaurateurs ont anticipé une possible réouverture en installant des terrasses pour mi-mai, il n’est plus certain que ces dernières seront gratuites : “Nous sommes en discussion, en réflexion. La décision n’est pas prise mais il faudra bien que la ville puisse retrouver des recettes“, a indiqué Anne Hidalgo puisque nettoyer, entretenir les trottoirs a un coût pour la ville (salaires, machines, Etc.). Si les terrasses resteront gratuites jusqu’à fin juin, la suite est moins certaine indique Olivia Polski, adjointe à la mairie de Paris : “Ce qui a été annoncé aussi, c’est qu’on allait réviser le règlement des étalages et des terrasses. Qui dit occupation du domaine public à vocation commerciale dit tarification, c’est une obligation légale. La mairie a fait ses comptes et se retrouve avec 34 millions d’euros de manque à gagner“, assure l’élue. N’oublions pas que les terrasses seront l’unique source de revenus des restaurateurs (dans un premier temps) puisque le service en salle reste interdit à ce jour. Payer, les restaurateurs le comprennent, mais pas si vite après toutes les difficultés du secteur comme le précise le président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), Frank Delvau : “On ne peut pas vouloir nous faire payer dès le 1er juillet. On est d’accord pour que les terrasses éphémères deviennent payantes en 2021 mais pas pour cet été. La crise a également coûté cher aux cafés, bars et restaurants de la ville et quand on voit le nombre de fonds commerces fermés, on se dit que le plus important c’est qu’on ait de jolies terrasses éphémères“, a-t-il estimé.
Le chef de l’État est «déjà en retard» sur le calendrier qu’il avait fixé, indique @FrankDelvau «Soit on nous dit qu’on ne rouvrira pas avant juin, soit on nous fournit une date : nous avons besoin a minima de 15 jours pour nous préparer» https://t.co/j5vH7JoTJM
— UMIH Paris-Idf (@UMIHParisIDF) April 27, 2021