La Hongrie punit ses diabétiques en limitant l’accès aux médicaments
La Hongrie est entrée dans une politique en vue de réduire les dépenses liées à la santé. Le gouvernement a donc décidé d’établir une sanction aux diabétiques ne respectant pas leur régime.
Le journal officiel a publié le 23 avril un décret expliquant la mise en place d’un test sanguin trimestriel dans le but de contrôler la consommation en hydrate de carbone. Au cours d’une même année, si le patient dispose de deux résultats dont le taux est supérieur à celui fixé, l’accès aux meilleurs traitements sera limité. Ils auront la possibilité d’utiliser uniquement les médicaments fabriqués à base d’insuline humaine. Ils sont moins efficaces et provoquent de nombreux effets indésirables. Cette nouvelle réglementation ne touche pas les mineurs et les personnes possédant une forme dite sévère de la maladie.
Une seconde répercussion sera mise en place dès le 1er juillet, les diabétiques sanctionnés devront dépenser plus d’argent pour accéder à leur traitement avec une subvention réduite. la source proche du dossier a ainsi repris les paroles présentes au sein du décret concernant la participation financière de l’État, elle est « justifiable à long terme seulement si la concentration en glucose reste conforme aux valeurs ». Cette nouvelle stratégie est destinée à près de 500 000 diabétiques répartis sur le territoire hongrois.
Les critiques ne se sont pas fait attendre, Nepszabadsag, le premier journal du pays a dénoncé cette politique notamment en rapportant les paroles du docteur Laszlo Bene. Ce dernier souhaite expliquer que tous les malades n’ont pas la possibilité d’accéder à des aliments spécialement conçus pour les diabétiques. Il y a quelques mois, Andras Nemény, le député socialiste se disait scandalisé par cette mesure qu’il caractérisait comme un « synonyme de misère pour les pauvres ». Le gouvernement justifie ce décret par la nécessité de réduire le gaspillage des contribuables puisque les médicaments couteraient 100 millions d’euros.