La Grèce a voté contre les mesures européennes
Ce dimanche avait lieu les premières élections législatives en Grèce, depuis 2009 et le durcissement de la crise. 60% de la population s'est prononcée contre les mesures d'austérité.
Le parti Syriza (acronyme grec signifiant coalition de la Gauche radicale) est l’un des grands vainqueurs de la soirée législative grecque en devenant le deuxième parti du pays, avec un score crédité de 16,24%. L’autre est Chryssi Avghi (Aube dorée), parti néonazi qui fait son entrée fracassante au parlement grec en ayant obtenu entre 6 et 8% des voix, contre 0,29% aux dernières législatives.
La population grecque a choisi de se prononcer massivement contre les mesures d’austérité, portées par le Pasol (socialiste) et la Nouvelle Démocratie (droite). Ces deux derniers qui avaient réuni en 2009, 77% des voix, observent un recul historique. C’est une véritable claque pour le bipartisme qui réglait jusqu’à présent la vie politique grecque.
Maintenant se pose la question de la formation d’un nouveau gouvernement. Si la Nouvelle Démocratie est en tête (entre 17 et 20%). Cette fois-ci la coalition pro-européenne et pro-FMI, risque d’avoir beaucoup de mal à obtenir la majorité absolue, soit 37% des votes. Se pose dès lors la question de la formation d’un nouveau gouvernement, rendue quasiment impossible par les résultats.
“C’est un séisme politique qui frappe les partis gouvernementaux” a déclaré Mega Panos Panagiotopoulos, ténor du parti conservateur qui revendique la première place.
De son côté, Alexis Tsipras, jeune dirigeant de 37 ans de Syriza a déclaré que sa victoire “a privé de toute légitimité le mémorandum. Notre programme est un gouvernement de gauche qui annule le mémorandum (…) nous ferons tout pour que le pays ait un gouvernement qui dénonce l’accord de prêt “.
En réaction, les bourses européennes, lundi matin, affichaient toutes une baisse de leur indice. Athènes à son ouverture perdait 7%.