La fréquentation des cinémas en berne depuis le pass sanitaire
Le pass sanitaire obligatoire à l'entrée des salles de cinémas notamment a eu de terribles conséquences sur leur fréquentation.
Ce mercredi entrait en vigueur le pass sanitaire à l’entrée des salles de cinéma. Et assez logiquement, la fréquentation a largement diminué, avec seulement 275 000 entrées ce 21 juillet, soit une baisse de 70 % par rapport à la semaine précédente. Ce jeudi, la baisse se confirmait, – 60 % par rapport à la semaine dernière.
La fréquentation des cinémas en chute libre suite à l’instauration du pass sanitaire
Avec des affiches comme Fast & Furious 9 et Kaamelott – Premier Volet, la promesse était pourtant grande. Le pass sanitaire est malheureusement plus fort. Le public déserte les salles. “C’est une catastrophe industrielle pour les éditeurs-distributeurs de films qui avaient fait le pari de relancer le marché cinématographique en plein été, au bénéfice de toute la filière. Ils ont pris tous les risques en investissant dans les œuvres et dans leur promotion, afin de proposer une offre riche et diversifiée à destination de tous les publics”, explique la Fédération nationale des éditeurs de films (FNEF) dans un communiqué.
Un nouveau signal d’alarme pour un secteur déjà largement touché
La Fédération nationale des cinémas français (FNCF), de son côté, déplore une mise en place “prématurée” du pass sanitaire, parlant même de “coup de grâce pour une profession qui avait déjà été très durement éprouvée, et qui se sent aujourd’hui sacrifiée”.
Et c’est d’autant plus dommage que les salles de cinéma semblaient bien reparti, avec plus de 8,5 millions d’entrées durant le premier mois de reprise. Pour la FNEF, “sans les investissements des distributeurs, la production de films est condamnée et l’exploitation en salles ne peut survivre. Sans équilibre économique et financier, les films seront massivement déprogrammés des salles au bénéfice des plateformes numériques, signant ainsi la fin de notre modèle culturel.”
La FNEF demande par ailleurs un plan d’aides en faveur de la distribution, alertant que “si un signal n’est pas donné aux acteurs économiques du secteur dans les prochaines heures, il faudra s’attendre à n’avoir dans les salles qu’un écran noir.”