La France abandonne les insecticides néonicotinoïdes

Des betteraves rouges. Image d'illustration.Desertrose7 / Pïxabay
Lundi, le ministre de l'Agriculture a annoncé que la France renonçait à demander une dérogation pour l'usage d'insecticides néonicotinoïdes dans les semences de betteraves.
La nouvelle a été rendue publique lundi par le ministre de l’Agriculture. Marc Fesneau a ainsi annoncé que la France abandonnait l’idée de demander une mesure dérogatoire pour l’usage de néonicotinoïdes, insecticides employés dans les semences de betteraves sucrières. Des substances, rappelle franceinfo, qui n’étaient plus autorisées à la vente dans l’Union européenne (UE) depuis 2018.
Fin annoncée en France des néonicotinoïdes après un jugement de la Cour de justice de l’UE
C’est durant un point-presse tenu à Paris que le ministre de l’Agriculture a tenu à exprimer son soutien aux ouvriers de la terre : “Je n’ai aucune intention de balader les agriculteurs et en particulier ceux qui sont inquiets”. Il convient de souligner que quelques jours plus tôt, le jeudi 19 janvier dernier, la Cour de justice de l’UE avait estimé que ses États membres ne pouvaient faire autrement que d’interdire ces insecticides sur leurs territoires respectifs.
Un projet allait permettre de poursuivre l’usage
La France, nomment, contournait la loi pour continuer à avoir recours aux néonicotinoïdes. En début de mois, un projet de décret soumis à consultation s’apprêtait même à valider l’usage de ces insecticides dans les cultures de betteraves sucrières et ce pour la troisième année de suite.
Des insecticides “tueurs d’abeilles”
Si les néonicotinoïdes permettaient de lutter contre un puceron vecteur de la jaunisse de la betterave, ils représentaient dans le même temps un danger pour les insectes en s’attaquant ainsi à leur système nerveux. On impute donc à ces insecticides un fort déclin de la population d’abeilles. “J’ai convenu avec les représentants de la filière qu’on mettrait en place un dispositif qui permettrait de couvrir le risque de pertes qui serait liée à la jaunisse le temps qu’on trouve les alternatives dont on a besoin”, a ajouté le ministre.