La découverte d’une molécule diminue deux grands troubles de l’autisme
Les diagnostics concernant l'autisme ont augmenté de 23% sur le territoire américain depuis une dizaine d’années. Grâce au dépistage et au progrès de la médecine, une étude a été réalisée pour apporter un traitement.
Pfizer, un groupe pharmaceutique a mis au point une molécule (GRN-529) ayant la possibilité de réduire l’autisme de plusieurs souris. Ces dernières ont grâce à un médicament expérimental amélioré leur comportement répétitif et leur socialisation.
Les chercheurs ont proposé un essai clinique sur des personnes atteintes du syndrome l’X fragile engendrant un retard mental similaire aux troubles de l’autisme. Jacqueline Crawley travaille pour le NIMH (Institut National Américain de la Santé Mentale), elle exprime son enthousiasme à l’idée de développer un traitement unique visant à diminuer les divers symptômes.
La cause principale de l’autisme concerne la mutation de plusieurs gènes contrôlant une multitude de processus ayant un impact sur la connexion entre les neurones. Cette étude américaine publiée au sein de la revue médicale “Science Translational Medicine” met en évidence le fonctionnement de cette molécule qui se fixe sur le glutamate. Ce dernier est un neurotransmetteur assez important, il permet d’activer les cellules ainsi que les neurones. Les chercheurs à l’origine de la découverte estiment qu’elle a la capacité de diminuer leur action. Selon Jacqueline Crawley « les principaux troubles autistiques pourraient être traités avec des médicaments » si les défauts au niveau des branchements ne sont pas structurels.
Cette transposition sur des malades augmente considérablement les chances de réussite. Les souris ont été modifiées pour qu’elles présentent les mêmes symptômes qu’un enfant souffrant d’autisme. Elles avaient ainsi une communication limitée et des comportements répétitifs très importants. Celles ayant reçu le traitement avec la molécule GRN-529 présentaient une nette diminution de l’ensemble des symptômes.