La carrière de Blanche Gardin née d’un séjour en hôpital psychiatrique !
Blanche Gardin fait salle comble partout où elle passe avec son humour noir acide. Interviewée dans le Parisien, elle est revenue sur son passage en hôpital psychiatrique.
Un Molière de l’humour en 2019 avec son spectacle “Je parle toute seule”, puis un deuxième avec “Bonne nuit Blanche”, le tout avec la reconnaissance du public, Blanche Gardin (43 ans) déroule sa carrière avec aisance. Pourtant, tout n’a pas été simple comme elle le précise au Parisien : “J’ai écrit mon premier spectacle (‘Il faut que je vous parle’, NDLR) alors que j’étais internée dans un hôpital psychiatrique suite à une rupture amoureuse difficile. Mon show est né comme ça. Le psy qui s’occupait de moi m’avait suggéré d’écrire une sorte de biographie, exercice censé déplacer le point de vue par la recontextualisation et la formalisation écrite des émotions“, indique l’humoriste.
Tenter ma chance outre-Atlantique
A l’époque, son (nouveau) métier, Blanche Gardin veut l’essayer aux États-Unis : “En sortant de l’hosto, je me suis mis en tête d’écrire tout ça en anglais et d’aller tenter ma chance outre-Atlantique au “vrai” pays du stand-up. En réalité, j’étais surtout morte de trouille à l’idée que mes considérations nombrilistes n’intéressent pas le public français. J’ai donc joué en anglais dans quelques salles parisiennes mais le public n’a pas adhéré à mon humour ! J’étais pas nulle, nulle, mais je prenais quand même de gros bides“, confie-t-elle.
Aidée par Yacine Belhousse
C’est l’humoriste Yacine Belhousse qui va la mettre en confiance. “Yacine m’a proposé de participer à une soirée ‘premières fois’, le déclic s’est fait. J’étais paniquée à l’idée de monter sur scène en français. Ce soir-là, au moment où j’ai dit ‘Bonsoir’ en français, tout s’est éclairé. Je m’étais mis un boulet de 100 kg autour du pied en voulant jouer en anglais. Et d’un coup, en parlant français, tout me paraissait possible. Je me suis fait une arnaque à moi-même en quelque sorte“, s’amuse aujourd’hui Blanche Gardin.