Klebsiella pneumoniae : Découvrez la superbactérie hypervirulente présente dans 16 pays
Klebsiella pneumoniae, une bactérie résistante à de nombreux antibiotiques, y compris les plus puissants, peut provoquer de sévères infections, affectant aussi les personnes en parfaite santé. Ce problème vous inquiète-t-il?
TL;DR
- L’OMS alerte sur la menace de la superbactérie Klebsiella pneumoniae.
- K. pneumoniae résiste aux antibiotiques et peut infecter tout le monde.
- Identifiée dans 16 pays, cette superbactérie nécessite des diagnostics précoce.
Une bonne santé n’est pas une garantie contre Klebsiella pneumoniae
La peur s’empare du monde de la santé. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a émis une alerte le 31 juillet dernier concernant Klebsiella pneumoniae, ou K. pneumoniae.
Cette «superbactérie» a le don d’inquiéter les experts de la santé car, elle résiste aux antibiotiques, mêmes les plus puissants. De plus, elle ne se contente pas de s’attaquer aux individus vulnérables, mais touche également les personnes en bonne santé.
Une bactérie omniprésente
Tout comme Escherichia coli (E. coli), elle est naturellement présente chez l’être humain. On peut la retrouver au niveau du nasopharynx, ou encore dans les tubes digestifs. Cependant, lorsqu’elle atteint des régions telles que les poumons, elle devient dangereuse en causant des infections graves.
K. pneumoniae appartient à une famille de « entérobactéries productrices de carbapénémases », désactivant une large classe d’antibiotiques de dernière génération, les carbapénèmes. Cette phénomène rend les infections causées par ces bactéries plus difficiles à traiter augmentant ainsi la mortalité.
Une résistance de plus en plus alarmante
Selon l’OMS, la souche de K. pneumoniae, hvKp ST23, résiste aux groupes d’antibiotiques suivants : pénicillines, céphalosporines et monobactames et à « toutes les β-lactamines disponibles ». Cette résistance aux antibiotiques met en danger les traitements disponibles pour combattre la bactérie.
De plus, l’organisation indique que certaines souches, qualifiées de hypervirulentes, font preuve d’une capacité accrue à générer des infections invasives, augmentant ainsi la fréquence des cas répertoriés.
Seul un traitement semble efficace
La colistine reste à ce jour l’unique médicament de dernier recours face à des infections potentiellement mortelles causées par K. pneumoniae. Pourtant, plusieurs pays ont déjà signalé la présence de bactéries résistantes à cet antibiotique.
L’OMS recommande donc aux États d’améliorer leurs capacités de diagnostic pour permettre une détection précoce de K. pneumoniae. Pour l’heure, cette superbactérie, présente dans plusieurs pays dont la France et les USA, pourrait bien se propager à pas de loup si aucune mesure de prévention et de détection n’est renforcée.