Kiosques parisiens : Hidalgo maintient leur suppression prochaine
Le maire de Paris Anne Hidalgo a confirmé dimanche que les kiosques de la capitale vont bien être remplacés, évoquant notamment la nécessité de mettre fin à "des plagiats d'haussmanniens ".
Par l’intermédiaire de son administration, la capitale hexagonale a exprimé son intention de remplacer, d’ici 2019, quelque 360 kiosques parisiens. Le but étant d’établir à leur place un modèle “innovant”, et donc de mettre un terme à celui imaginé en 1857 par l’architecte Gabriel Davioud.
Une volonté qu’est venue contrarier une pétition lancée en ligne par une habitante de Paris. Dans son texte déjà approuvé par plus de 40.000 signataires, cette dernière pose l’interrogation suivante : “Pourquoi ne pas concilier le charme de l’ancien à la fonctionnalité et au confort du moderne ?”
Hidalgo : les kiosques parisiens, “des plagiats d’haussmanniens”
Invitée en ce dimanche de l’émission Le Grand Rendez-vous iTÉLÉ/Europe 1/Le Monde, la maire de Paris Anne Hidalgo y a maintenu la suppression prochaine des kiosques parisiens tels qu’ils apparaissent actuellement, en apportant des explications à la démarche : “Parfois, […] remettre de l’objectivité dans le débat public, ça a du sens”.
Pour l’élue, “il [n’]y a pas de kiosque haussmannien, les kiosques que vous voyez sont des plagiats d’haussmanniens, pour une partie d’entre eux, qui sont en plastique, qui ont été installés dans les années 80 et l’autre partie […], les espèces de bulles en verre qui sont assez laides, qui ont assez mal vieilli, c’est ça qu’on va changer”.
Des remplacements pour “un plus grand confort de travail”
Le “premier objectif” annoncé de ces remplacements, dont la conception a été confiée à la designer française Matali Crasset, est de “permettre aux kiosquiers d’avoir un plus grand confort, d’abord, de travail”. Mme Hidalgo a ajouté, en direction des voix contestatrices à ce projet :
“Ceux qui nous expliquent qu’on est en train d’abîmer Paris […], [ce sont] les mêmes qu’on a par exemple sur Roland-Garros, qui voudraient qu’on garde des petites serres en plastique, en nous disant qu’on est en train d’abîmer le patrimoine”. Rappelons que dans le cadre de sa démarche, la ville de Paris a lancé un appel d’offre finalement décroché par la société MédiaKiosk, filiale du groupe JCDecaux et opérateur actuel des kiosques parisiens.