Judge Death écarté : l’adaptation de Judge Dredd qui a échoué

Image d'illustration. Judge DreddWalt Disney Studios Motion Pictures / PR-ADN
Avant que Sylvester Stallone n’endosse le rôle emblématique de Judge Dredd, un autre acteur, considéré comme son plus grand rival à Hollywood, avait été envisagé pour incarner ce personnage culte du cinéma de science-fiction des années 1990.
Tl;dr
- Arnold Schwarzenegger était pressenti pour le rôle-titre de Judge Dredd, finalement interprété par Sylvester Stallone.
- Le scénario original incluait le méchant Judge Death, mais il a été rejeté par certains producteurs, entraînant le départ de Tony Scott et Arnold Schwarzenegger.
- Le film est sorti en 1995 avec Sylvester Stallone, essuyant un échec critique et commercial, laissant planer l’idée d’une version alternative manquée.
Rivalité hollywoodienne et projets avortés
Dans le monde très fermé des superproductions, la rivalité entre Arnold Schwarzenegger et Sylvester Stallone n’est plus à prouver. Si leur compétition a alimenté l’industrie pendant des années — parfois jusqu’à l’absurde, comme lorsque Schwarzenegger aurait piégé son adversaire pour qu’il tourne dans un fiasco retentissant — il est fascinant d’imaginer ce qui aurait pu se produire si les rôles avaient été inversés. Car oui, il fut un temps où l’acteur autrichien était pressenti pour incarner le rôle-titre dans Judge Dredd, finalement tenu par Sylvester Stallone.
L’ombre de Judge Death sur le scénario
À l’origine du projet, on retrouve Peter Briggs, connu pour son implication sur Hellboy. Invité à écrire un scénario destiné à Tony Scott, réalisateur adulé de Top Gun et True Romance, Peter Briggs avait une ambition claire : transposer à l’écran le redoutable antagoniste issu des comics britanniques, le fameux Judge Death. Dans ses propres mots : « Je voulais, dès le départ, inclure Judge Death. Parce qu’il est génial. Les Dark Judges sont terrifiants… Ils incarnent l’antithèse totale du système judiciaire en place. »
Bataille de plumes et guerre de producteurs
Pourtant, la route vers la concrétisation s’est rapidement embourbée. Plusieurs scénaristes s’étaient déjà cassé les dents sur ce projet ambitieux avant que Peter Briggs ne soit contacté. En coulisses, un autre poids lourd de l’écriture, le scénariste de Terminator 2: Judgment Day, œuvrait sur une version concurrente : celle-ci devait permettre à Arnold Schwarzenegger de choisir son script favori. Mais très vite, Peter Briggs découvre que certains producteurs – en particulier Charlie Lippincott – refusaient catégoriquement toute adaptation intégrant Judge Death. Pour reprendre ses propos : « Ce n’est rien de personnel mais je vais tout faire pour que ton script n’aboutisse pas. »
La pression monte ; dans la foulée du rejet du scénario centré sur Judge Death, tant Tony Scott que Arnold Schwarzenegger quittent le navire sans explication précise.
L’héritage d’un échec cinématographique
La suite appartient à l’histoire : c’est finalement sous la houlette de Danny Cannon, avec Sylvester Stallone, que Judge Dredd sort en 1995 – pour essuyer un revers critique et commercial notoire dans la carrière de la star américaine. Avec le recul, difficile de ne pas imaginer ce qu’aurait donné une version orchestrée par Tony Scott, portée par Arnold Schwarzenegger et opposant le légendaire Judge Death… Peut-être une occasion manquée pour le cinéma d’action des années 1990.