Les jeux vidéo pas assez chers ? Un analyste évoque des joueurs « sous-facturés »
Alors que le divertissement vidéoludique n'a jamais semblé aussi abordable de son histoire, un analyse estime que les joueurs ne paient pas assez pour les jeux vidéo.
Evan Wingren, analyste chez KeyBanc, est un homme ne craignant visiblement pas d’affronter un vent contraire quand bien même celui-ci cache rasoirs, ciseaux et cutters, bref, tout ce qui pourrait dissuader d’aller contre une pensée considérée comme la plus saine.
Sur le sujet des jeux vidéo, notre analyste a ainsi émis la déclaration suivante, rapportée traduite par 20 Minutes Suisse : « Une heure de contenu de jeu vidéo reste encore l’une des formes de divertissement les moins chères. Les éditeurs devraient certainement augmenter les prix ».
L’analyste Evan Wingren plaide pour une hausse du prix des jeux vidéo
Des propos étant ainsi mal passés auprès d’une communauté n’acceptant pas vraiment l’intégration de plus en plus présente de micro-transactions dans leurs jeux. Soient des invitations plus ou moins appuyées à ouvrir le porte-feuille ou sortir la carte bleue à l’intérieur du jeu même, c’est-à-dire donc après avoir déjà déboursé plusieurs dizaines d’euros pour le jeu seul.
À cela vient s’ajouter la mode du season pass, ou « passe saisonnier », de plus en plus annoncé en amont de la sortie du jeu et représentant une garantie d’obtenir du contenu additionnel (ou en tout cas non présent au lancement) sur une période donnée en échange d’un prix souvent proche de celui du titre seul.
Des « puristes » opposés aux micro-transactions
Mais pour Evan Wingren, les joueurs, du moins ceux que l’on lit sur certains endroits de la toile, en font trop : « Les joueurs ne sont pas surfacturés, ils sont sous-facturés (et nous sommes des joueurs). Il y a surréaction avec Reddit et des puristes de jeu vidéo qui n’aiment pas les micro-transactions ».
On rappellera que si modérées dans l’expérience, les micro-transactions n’apparaissent pas tant néfastes que cela dans un free-to-play, donc accessible gratuitement. Difficile maintenant d’expliquer aux joueurs que les 40, 50, 60 voire 70 euros déboursés dans l’achat d’un jeu ne constituent pas une source de revenus suffisants pour son éditeur, au point de le motiver à réserver une partie du contenu à ceux qui voudront payer davantage.