Jean-Louis Debré : “Ça fait trente ans que j’écris tous les jours”
Le futur ex-président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré s'apprête à sortir, d'ici quelques semaines, un premier ouvrage tiré de son journal intime. L'occasion pour la nouvelle tête du Conseil supérieur des archives de revenir sur ses années d'écriture.
Le 8 mars prochain, Laurent Fabius succèdera officiellement à Jean-Louis Debré au poste de président du Conseil constitutionnel. Mais l’ex-président de l’Assemblée nationale a déjà retrouvé un siège haut placé puisqu’il a été nommé samedi président du Conseil supérieur des archives. Tout comme Georgette Elgey juste avant lui, Jean-Louis Debré aura le devoir de seconder le ministère de la Culture en l’aiguillant sur la politique “en matière d’archives publiques et privées” ou sur “les questions liées au développement des nouvelles technologies dans les services d’archives”.
Mais quoi que puisse être son fauteuil, le futur ancien président du Conseil constitutionnel semble vivre avec le besoin d’écrire constamment. Dans quelques semaines, la premier partie de son journal intime, intitulée “Ce que je ne pouvais pas dire”, s’attachera d’ailleurs entre autres à rapporter les relations tendues que Jean-Louis Debré nouait avec Nicolas Sarkozy du temps de sa présidence de la République.
“Ce que je ne pouvais pas dire”, le prochain livre de Debré
Auprès de nos confrères du Figaro, l’ex-député de l’Eure affirme donc sa régularité dans l’écriture : “Ça fait trente ans que j’écris tous les jours, parfois ce sont deux lignes, parfois deux pages. Au départ, je m’en servais comme d’un outil de travail, pour me souvenir des rendez-vous que j’avais eus, de ce qui s’y était dit. On voit tellement de monde dans la vie politique qu’on a besoin d’un aide-mémoire”.
Un nouveau succès après “Je tape la manche” ?
Sa dernière œuvre en date remonte au 7 octobre 2015, où la maison d’édition Calmann-Lévy avait publié “Je tape la manche : une vie dans la rue” rédigée avec le SDF Jean-Marie Roughol. Et si le succès aura été au rendez-vous (plus de 30.000 ventes en onze semaines), Jean-Louis Debré raconte que la publication du livre lui avait quand même refusée une première fois : “Je l’avais envoyé à la maison Grasset, un éditeur parisien qui a pignon sur rue, et il m’avait renvoyé le texte en m’expliquant que ça n’intéresserait personne. Il doit le regretter. Du coup, je l’ai proposé à une toute petite maison d’édition, qui a accepté immédiatement”.