Japon : un salarié sanctionné par ses supérieurs pour avoir commencé ses pauses-déjeuner avec trois minutes d’avance
Un employé japonais de 64 ans a été sanctionné par sa hiérarchie pour avoir notamment pris l'habitude de débuter ses pauses-déjeuner avec trois minutes d'avance. Suite à la polémique engendrée par la médiatisation de l'affaire, les dirigeants de la société concernée ont présenté leurs excuses lors d'une conférence.
On ne plaisante pas avec la ponctualité au Japon, au risque de payer le prix d’un tel écart. Un homme de 64 ans travaillant à Kobe pour le compte de la société publique de distribution d’eau a ainsi été sanctionné par ses supérieurs pour avoir observé ses pauses-déjeuner avec quelques minutes d’avance.
Entre septembre 2017 et mars dernier, ce fonctionnaire avait pris l’habitude de quitter son poste avec trois minutes d’avance et ce une fois par semaine. Ce temps était mis à profit par le sexagénaire pour aller s’acheter à manger, rapporte Capital.fr.
Une retenue de salaire pour le salaryman qui quittait son travail trop tôt
Un porte-parole de l’entreprise en question a expliqué que “la pause déjeuner se déroulait de midi à 13h00 et que le salarié est parti avant l’heure de cette pause”. De par ses départs précoces, le fonctionnaire a également enfreint une loi voulant que les “salariés se concentrent sur leur travail”.
Cette société a ainsi décidé d’une retenue sur salaire d’une demi-journée pour ces vingt-six pauses observées en l’espace de six mois.
Des excuses publiques faites par la société pour la polémique
L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais la médiatisation de l’affaire a été telle que les dirigeants de la société concernée se sont sentis contraints d’organiser une conférence de presse d’excuses. Diffusée à la télévision, celle-ci a été l’occasion pour ces responsables de déplorer la polémique ainsi engendrée : “[il est] extrêmement regrettable qu’un tel scandale ait eu lieu”.
Et d’avoir présenté leurs “sincères excuses”. On ignore si la retenue sur salaire a été maintenue. Notons que cette histoire a été révélée par les médias locaux après l’annonce d’un député nippon de mettre fin au problème de journées de travail trop longues.