Italie : mort d’un enfant traité pour une otite à l’homéopathie
En Italie, un enfant de 7 ans souffrant d'otites que ses parents ne soignaient qu'à l'homéopathie est décédé samedi. Il avait été transporté aux urgences après un peu plus de deux semaines de fièvre.
C’est un drame qui tend à rappeler que l’homéopathie n’est pas un traitement adapté à tous les maux, surtout quand il n’est pas complété. Samedi matin en Italie, un petit garçon âgé de 7 ans a été déclaré en état de mort cérébrale après avoir été transporté aux urgences pour une otite. Ses parents ne le traitaient ainsi qu’à l’homéopathie.
Cet enfant, rapporte LCI, était soigné par l’homéopathie depuis ses trois ans, vraisemblablement pour toutes les maladies dont il pouvait être atteint. Entre autres des otites qu’il était parvenu à surmonter sans complications. Mais il n’en a pas été de même avec celle qui s’était abattue sur lui voilà plusieurs semaines.
Atteint d’une otite, transporté aux urgences après deux semaines
L’enfant aura ainsi été fiévreux plus de deux semaines durant, sans que le mal ne montre de signe notable de faiblesse. C’est lorsqu’il a perdu connaissance, mercredi, que ses parents ont finalement décidé de le transporter aux urgences.
L’otite ayant eu le temps de causer des dégâts au cerveau de l’enfant, ce dernier est resté plusieurs jours dans le coma. Il a finalement perdu la vie en début de week-end.
Homéopathie : le besoin d’alter les traitements
Le cas de ce petit garçon a choqué en Italie, notamment le premier quotidien du pays Corriere della Sera qui a titré l’affaire “Omeopazza” (homeo-folie). Dans cette publication, sont soulignées les recommandations de Christian Boiron, chef des laboratoires homéopathiques éponymes, quant à la nécessité d’alterner les traitements homéopathiques selon les pathologies observées.
Dans son éditorial, l’écrivain Massimo Gramellini se désole de familles peu au fait de leurs besoins et renfermées sur elles-mêmes et certaines croyances : “Malheureusement, il reste des gens si faibles et peu sûrs qu’ils n’arrivent pas à vivre sans s’appuyer sur un dogme, qu’il soit religieux, matérialiste, scientifique, antiscientifique, carnivore ou encore vegan”.