Italie : un gîte refuse un couple d’homosexuels pour leur orientation sexuelle
Un couple d'homosexuels s'est récemment vu refuser une réservation dans un gîte italien après que le propriétaire des lieux a appris l'orientation sexuelle de ses interlocuteurs. L'un d'eux cherche désormais à médiatiser l'affaire afin de dénoncer de tels traitements.
Les faits se sont produits il y a de cela quelques jours. En cette période estivale, deux habitants de Naples (Italie) souhaitent passer quelques jours dans un gîte situé sur l’île de Santa Maria. Et d’y réserver une chambre afin de finaliser leur intention.
S’ils savent alors déjà que les lieux abritent une piscine et qu’une plage s’y situe non loin, ce couple décide de prendre contact avec le propriétaire du gîte via l’application de messagerie instantanée WhatsApp pour en savoir davantage. Dans un premier temps, rapporte LCI, le contact se veut cordial entre les différentes parties.
Un gîte italien qui n’accepte « ni les gays, ni les animaux »
Cependant, lorsque le maître des lieux apprend que ses interlocuteurs sont un couple d’homosexuels, il leur signifie que leur réservation ne pourra finalement pas être acceptée : « Excusez-moi si ça peut vous paraître d’un autre âge, mais nous n’acceptons ni les gays, ni les animaux ».
Ces ex-futurs clients ont mis sans tarder un terme à la conversation après avoir été choqués par les propos tenus par le propriétaire du gîte. Mais plus qu’un simple refus de réservation, ces Napolitains ont été marqués par le motif invoqué, ni plus ni moins qu’une discrimination.
« Personne ne devrait se sentir rejeté » selon Massimo
C’est pourquoi Massimo, l’une de ces deux personnes, s’est rapproché de l’association italienne de lutte pour les droits des personnes LGBT « Arcigay » afin de sensibiliser à l’échelle nationale voire planétaire au traitement que peuvent encore subir les homosexuels. Auprès de l’association, il a dressé un parallèle entre ce qu’il venait de vivre et ce que l’on pouvait observer dans les rues des années 40 : « J’ai repensé aux images des pancartes affichées à l’entrée des magasins il y a 70 ans et qui disaient ‘interdit aux chiens et aux Juifs’. Depuis, on dirait que beaucoup n’ont pas retenu la leçon ».
Massimo s’interroge de même sur la pertinence pour ce propriétaire de refuser des clients : « L’argent que moi et mon compagnon allions lui donner n’est-il pas le même que celui qu’il recevrait d’un couple hétérosexuel ? ». S’il s’est depuis remis de cette sévère désillusion, le jeune homme s’inquiète de « l’impact qu’un tel message pourrait avoir sur un jeune homme qui se bat pour être reconnu et accepté », ajoutant que « personne ne devrait se sentir rejeté ».