Isère : des policiers municipaux abattent un chien fugueur et provoquent l’indignation
Les forces de l’ordre se justifient en évoquant la dangerosité du Staffordshire qui divaguait sur la voie publique et se serait montrer agressif. Ce sont bien des policiers qui sont intervenus et non des gendarmes comme évoqué dans un premier temps.
La vidéo prise par un témoin de la scène tourne en boucle sur internet et peut s’avérer très choquante, c’est pourquoi nous ne la relaierons pas ici. Depuis mercredi soir, la vidéo d’une scène particulièrement éprouvante circule sur les réseaux sociaux. Filmée à L’Isle-d’Abeau dans l’Isère, on y voit des policiers municipaux abattre un chien de race Staffordshire à l’aide de leur arme de service.
Dans le même temps, l’homme qui filme la scène insulte copieusement les forces de l’ordre, car pour lui, rien ne justifiait de tuer le chien. Une version contestée par les autorités.
Le chien ne meurt pas sur le coup
L’information a notamment été relayée par nos confrères de France 3 Rhône-Alpes. Tout commence vers 18h30 ce mercredi lorsque la police est appelée sur les lieux, car un chien de type Staffordshire erre au milieu des passants sur la voie publique. Un chien, nommé Arkane bien connu des habitants du quartier.
C’est là que les versions divergent, selon les policiers, l’animal se serait montré agressif à plusieurs reprises, notamment lorsque ces derniers ont tenté de le capturer à l’aide d’une perche. Devant le comportement du chien classé en seconde catégorie, ils ont alors sorti leurs armes avant de tirer 4 coups de feu sur l’animal. Le chien ne meurt pas sur le coup et se retrouve en grande souffrance devant de nombreux témoins. Il doit alors être transporté chez un vétérinaire pour être euthanasié.
Pas de signes d’agressivité pour les témoins
Si, pour les policiers municipaux et le maire de la ville qui a eu accès aux images de surveillance, il ne fait aucun doute que le chien était agressif, la version de l’homme qui a filmé la scène est toute autre.
Selon lui, Arkane déambulait sur la voie publique depuis une heure environ, mais n’avait montré aucun signe d’agressivité sur les nombreux passants qui profitaient de la douceur ambiante. C’est le comportement des forces de l’ordre qui aurait rendu le chien nerveux, ces derniers ne sachant visiblement pas comment agir pour maîtriser l’animal.
Après enquête, le Staffordshire qui appartenait à une femme et sa fille de 4 ans n’avait pas été déclaré à la gendarmerie comme le veut la loi. Aussi, les chiens de 2de catégorie doivent être tenus en laisse et muselés sur la voie publique, ce qui n’était pas le cas. Une enquête est en cours pour déterminer si l’intervention des policiers a été effectuée dans les règles. La propriétaire du chien devrait également être entendue par la justice.