Iran : deux hommes exécutés pour actes homosexuels
Deux hommes ont récemment été exécutés dans une prison iranienne pour actes de "sodomie". L'homosexualité demeure ainsi passible de la peine de mort dans le pays.
Pour l’heure, aucun média officiel iranien n’aurait publié l’information, possiblement pour son caractère pour le moins sensible. C’est l’organe de presse Hrana qui s’est donc fait l’écho, le 30 janvier dernier, de deux exécutions par pendaison opérées à la prison de Maragheh (nord-ouest). Courrier international rapporte que ces deux hommes étaient détenus depuis six ans, ainsi accusés de “sodomie”. L’homosexualité est en effet toujours passible de la peine de mort en Iran.
Deux hommes pendus pour “sodomie” : une prison d’Iran se répète
Ce n’est pas la première fois que de telles exécutions ont lieu en Iran, et dans cette même prison. En effet, il s’agit là des troisième et quatrième exécutions que connaît le bâtiment en l’espace de sept mois. Deux hommes de 25 et 23 ans avaient eux aussi été pendus pour “sodomie”, un terme employé de manière officielle pour traduire une homosexualité non légale dans le pays.
246 exécutions en 2020, bien plus l’année dernière
Les réseaux sociaux, et en particulier les internautes militant pour les droits LGBT, se sont emparés de l’affaire en dénonçant ainsi des peines de mort décidées pour une orientation sexuelle. En 2020, selon Amnesty International, 246 personnes avaient été exécutées en Iran. Hrana relate un chiffre en hausse pour l’année dernière : “299 citoyens ont été exécutés entre le 1er janvier 2021 et le 20 décembre 2021, et 85 autres ont été condamnés à mort”. Dans ces exécutions de 2021, on comptait quatre mineurs. Outre l’homosexualité, la peine de mort est aussi appliquée en Iran pour les actes de viol, d’adultère ou de vol à main armée.