Inventeur de la presse rotative à bobine, son invention le mène à sa mort
À l'origine d'une presse rotative alimentée par des bobines, l'Américain William Bullock a connu une fin tragique en étant ainsi plus ou moins tué par sa propre invention.
C’est au milieu du XIXe siècle et aux États-Unis que la première presse rotative a vu le jour. En 1843, Richard March Hoe mettait ainsi au point la première rotative à grand tirage. Trois ans plus tard, cette invention connaissait ses premiers perfectionnements, avant d’être brevetée en 1847. Il était cependant possible de faire encore mieux, comme le rapporte Prepressure.com. Mais ce n’est pas Richard March Hoe qui s’est chargé de faire passer un cap à la presse rotative, mais son compatriote William Bullock en 1865.
Presse rotative : Bullock améliore sensiblement l’invention de Hoe
La machine de William Bullock avait cela de différent qu’elle n’imprimait pas sur des feuilles. À la place, elle était alimentée par un rouleau de papier imprimé sur les deux côtés, et ce papier était ensuite plié et coupé à une vitesse encore rarement atteinte voire même jamais vue. On parle ainsi d’un maximum de 12 000 feuilles pouvant ainsi être traitées par heure et de la sorte à l’époque.
Une gangrène née d’un accident avec la machine
La fin de William Bullock est intimement liée à son invention. Le 3 avril 1867, alors qu’il souhaitait ajuster une courroie par la force d’un coup de pied, sa jambe a ainsi été prise dans la presse. L’inventeur ne semble pas avoir immédiatement pris la mesure de cet accident, car quelques jours plus tard, une gangrène s’est déclarée. Il n’était alors plus possible de le sauver autrement qu’en lui amputant la jambe. C’est toutefois lors de l’intervention visant à lui retirer ce membre que William Bullock a rendu son ultime souffle.