Intervention militaire de la France en Libye : “pas question” pour Fabius
Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a réfuté l'éventualité d'une intervention militaire de la France en Libye, alors que selon le Figaro, l'Hexagone s'active en coulisses dans la perspective d'une intervention contre Daesh.
Si l’on pouvait éventuellement pressentir une future intervention militaire de la France en Libye, le gouvernement de François Hollande n’a apparemment pas cette intention. C’est en tout cas ce que le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a déclaré devant la presse.
“Il n’est absolument pas question que nous intervenions militairement en Libye. Je ne sais pas de quelle source cela provient”. Et d’ajouter, dans des propos rapportés par nos confrères de L’Express, que si un petit groupe “fait pression” dans cette optique, “ce n’est pas la position du gouvernement”.
Fabius sur la montée de Daesh en Libye : de la nécessité “d’un gouvernement d’unité nationale”
M. Fabius a toutefois confirmé l’inquiétude de la France vis-à-vis de l’implantation grandissante de Daesh en Libye. Une situation appelant, selon lui, à “pousser à la formation d’un gouvernement d’union nationale. Toute autre perspective n’est pas d’actualité”. Rappelons qu’en ce mardi, Le Figaro prête à la France les préparations de “plans pour intervenir contre Daesh”.
Une réunion de la coalition internationale à Rome
Le ministre français des Affaires étrangères a d’ailleurs également fait savoir que lorsque ce gouvernement d’unité nationale sera créé et validé par le Parlement, il sera alors en mesure de bénéficier du soutien de la communauté internationale. Il pourrait de même être envisage à ce moment-là le scénario d’une intervention militaire de la France aux côtés des États-Unis et d’autres nations européennes. Il est à souligner que les récents propos de Laurent Fabius ont été tenus en marge d’une réunion à Rome à laquelle a pris part la coalition internationale, et ce au travers de ministres des Affaires étrangères ou de représentants de 23 pays. L’objection de cette réunion était, nous dit-on, de faire le point sur le combat mené contre Daesh, l’organisation terroriste qui semble quelque peu lâcher prise en Syrie et en Irak tout en accentuant sa présence en Libye.