Intermarché poursuivi par la répression des fraudes
Le groupe Intermarché a confirmé être poursuivi par la répression des fraudes pour des pressions à l'encontre de certains de ses fournisseurs.
C’est Le Figaro qui s’en est fait l’écho dans son édition de lundi : le groupe Intermarché fait l’objet de poursuites de la part de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) pour des pressions présumées sur ses fournisseurs.
Intermarché : des abus dans les négociations sur les prix ?
« Il y a bien deux assignations dont nous sommes l’objet de la part de la DGCCRF ». Ainsi Intermarché confirme-t-il l’existence de ces poursuites. Le porte-parole du groupe précise qu’étant donné que « l’affaire est en cours, nous ne souhaitons donc pas apporter davantage de commentaires ».
Ces assignations concernent deux volets. D’une part, en 2014, des exigences de garanties de marges demandées par l’enseigne à ces fournisseurs lors des négociations des prix d’achats de produits de grande consommation. Sous quelle forme ? D’après le Figaro, « la centrale d’achat d’Intermarché aurait demandé par écrit une garantie de marge équivalent à 3,5% du chiffre d’affaires réalisé avec chaque industriel ». Et ce, même si l’enseigne pratique une baisse des prix.
D’autre part, la DGCCRF reproche au groupe de demander « des baisses de tarifs sans leur offrir les contreparties nécessaires (engagements sur les volumes achetés, opérations promotionnelles…) ou encore inscrit dans les contrats des clauses illicites (reprise des invendus, déductions d’office, pénalités de retard…) », souligne Le Figaro.
Bercy aurait d’autres enseignes dans son viseur
Toujours lundi, Emmanuel Macron a lui aussi confirmé ces poursuites. S’il ne commente pas ce qui est en cours, il confirme néanmoins qu’« Il y a beaucoup de tensions sur ce secteur, on le sait, les producteurs sont sous tension, il y a certaines filières qui aujourd’hui souffrent beaucoup ». Deux des représentants majeurs de l’industrie alimentaire ont adressé une lettre ouverte afin d’encourager le gouvernement à faire cesser les méthodes des groupes de grande distribution.
Le ministre prévient d’ailleurs (peut-être à l’adresse d’autres enseignes ?) : « Le message qui est envoyé, c’est qu’il n’y aura aucune bienveillance à l’égard de celles et ceux qui veulent contourner la loi sur ces sujets ».