Les sacs plastique jetables interdits dès le 1er juillet
Le décret annonçant la mort du sac plastique à usage unique est paru au Journal officiel. Une interdiction en deux étapes, le 1er juillet prochain et le 1er janvier 2017.
Votée en août 2015, la loi sur la transition énergétique prévoit entre autres l’interdiction de la distribution aux caisses de sacs plastique jetables. Le décret mettant fin à cette pratique, est paru au Journal officiel. Son application se passera en deux étapes, au 1er juillet 2016 et au 1er janvier 2017.
Fin des sacs plastique : une mise en place en deux temps
Tout d’abord, en juillet de cette année, les sacs dont l’épaisseur n’excède pas les 50 micromètres d’épaisseur ne seront plus distribués. Et ce, quelque soit le volume qu’ils peuvent contenir ou encore qu’ils soient payants ou gratuits. Ici, tous les types de commerces sont concernés (grandes ou petites surfaces, marchés, magasins d’alimentation spécialisés,…).
Et au 1er janvier 2017, viendra le tour des emballages hors-caisses, comme par exemple ceux visant à contenir tout produit concernant les denrées alimentaires. En revanche, dans ce cas précis, les sacs dégradables, comme ceux élaborés à partir d’amidon de maïs ou de pomme de terre, seront autorisés à l’usage. D’après le ministère, la multiplication des besoins de sacs “biosourcés” permettrait de créer des milliers d’emplois, entre recherche associée et production en usines.
Du côté des professionnels du commerce, l’inquiétude se place au niveau du coût de ces sacs biodégradables. Ces derniers sont en effet 3 à 4 fois plus cher que le bon vieux sac plastique. D’autre part, quelle est la capacité de production, tant en France qu’en Europe, de ces milliards de nouveaux sacs ?
Un objectif environnemental ambitieux et nécessaire
Dans son communiqué, le ministère de l’Environnement affiche l’objectif de “réduire les impacts environnementaux considérables liés à la production et la distribution de ces sacs”. Car ces objets ont un impact désastreux en terme de pollution, puisqu’ils mettent des centaines d’années à se dégrader. En France, ce sont pas moins de 5 milliards de ces sacs qui sont distribués en caisses, et encore 12 milliards de plus utilisés hors caisses.
Et les animaux marins font aussi les frais de cette utilisation massive, étant donné que les trois-quarts des déchets marins sont d’origine plastique. Le ministère pointe à titre d’exemple que 86% des espèces de tortues ingèrent des déchets plastiques, confondus qu’ils sont avec des méduses.