Interdiction de la corrida : l’exécutif s’y opposera
C'est la secrétaire d'État à la Ruralité qui sera en charge de battre le fer contre la proposition de loi du député LFI Aymeric Caron.
Ce jour, la proposition de loi du député LFI-Nupes Aymeric Caron visant à interdire la corrida sera examinée par la commission des loi de l’Assemblée nationale.
Après de longs atermoiements, le gouvernement a donc choisi de voter contre. Cependant, les parlementaires de la majorité restent libres de leur vote.
Dominique Faure défendra la position
C’est la secrétaire d’Etat à la ruralité et élue des Landes Dominique Faure qui est chargée de défendre cette position à l’occasion de la séance publique réservée aux Insoumis le 24 novembre. Eric Dupond-Moretti avait été pressenti pour cette tâche, lui qui est un passionné de tauromachie.
Le groupe Renaissance, par la voix d’une source au sein de l’exécutif, a précisé aux médias :
Nous ne voulons pas mettre de régime d’interdiction. les Français en ont assez qu’on leur dictent comment ils doivent vivre. Pour rappel en France à l’heure actuelle, la corrida est interdite sauf quand elle est autorisée. Elle est autorisée uniquement dans des conditions très spécifiques. Pratique qui est amenée à décliner d’elle-même.
Que prévoit la proposition d’Aymeric Caron ?
Cette proposition de loi du député Aymeric Caron prévoit de ne plus admettre d’exception à l’interdiction de tout « sévice grave » ou « acte de cruauté » à l’encontre d’un animal, et ce dans le code pénal. Aujourd’hui, c’est déjà le cas « lorsqu’une tradition locale ininterrompue peut être invoquée ».
Il y a quelques jours, le ministre de l’Agriculture avait défini la corrida comme faisant « partie des traditions culturelles françaises ». Et Marc Fesneau ajoutait : « La question n’est pas d’être aficionados, d’aimer ou de ne pas aimer la corrida. Ça fait partie des traditions » et « il y a derrière une filière d’élevage qui entretient […] un paysage et une biodiversité exceptionnelle ».
Clivages au sein de certains groupes parlementaires
Cependant, force est de constater que tous les groupes, quel que soit leur bord, ne parleront pas d’une seule et même voix voix à ce sujet. C’est la cas dans les rangs de la majorité présidentielle et du Rassemblement national par exemple.
Ainsi Laure Lavalette, députée RN du Var, annonce que la liberté de vote des membres du groupe est la norme. Pour sa part, elle votera contre, quand son homologue Julien Odoul soutiendra le projet d’Aymeric Caron.