Infertilité : des spermatozoïdes d’éprouvette conçus par Kallistem ?
Des chercheurs français seraient parvenus à mettre au point des spermatozoïdes in vitro, une découverte qui pourrait d'ailleurs être une "première mondiale".
Mercredi, des scientifiques français officiant pour la société lyonnaise de biotechnologie Kallistem ont annoncé être parvenus à concevoir des spermatozoïdes d’éprouvette. C’est en effet dans ces réceptacles que les chercheurs ont laissé mûrir des spermatogonies, des cellules que l’on trouve dans les testicules et dans lesquelles les spermatozoïdes se développent.
Europe1, qui rapporte l’information, précise que les spermatozoïdes ainsi formés proviennent de cellules d’hommes stériles. Cette annonce intervient alors que l’étude en elle-même doit paraître prochainement dans une revue scientifique. Il pourrait d’ailleurs, d’après les auteurs de cette découverte, s’agir là d’une “première mondiale”.
Spermatozoïdes in vitro : un remède prochain contre l’infertilité ?
La meilleure avancée notable dans le domaine remonte à 2014, avec la découverte par des scientifiques israéliens et canadiens de gamètes possiblement féconds. Des gamètes obtenues en utilisant des cellules souches de peau humaine. Kallistem ajoute s’être servie de “deux technologies innovantes brevetées” pour parvenir au résultat dévoilé cette semaine.
Une transmission génétique à vérifier
Une découverte pouvant laisser présager un avenir relativement radieux pour les hommes touchés par des problèmes d’infertilité. Jusqu’à maintenant, ces personnes doivent passer par une PMA (Procréation médicalement assistée) sollicitant le sperme d’un donneur anonyme pour avoir un enfant. La possible avancée de Kallistem pourrait amener à ce que les spermatozoïdes d’éprouvette soient, via une FIV (Fécondation in vitro), insérés dans l’ovule de la compagne. Plusieurs tests vont cependant devoir être effectués, durant possiblement plusieurs années, afin de vérifier si ces spermatozoïdes in vitro présentent les mêmes caractéristiques que les autres, pour in fine une application généralisée. Il sera ainsi notamment question de s’assurer qu’ils transmettent leur patrimoine génétique. D’après les chercheurs, les premiers essais cliniques devraient avoir lieu en 2017, avant de partir sur des FIV.