Indre-et-Loire : 5 mois avec sursis pour avoir pratiqué l’acuponcture dans l’illégalité
Lundi, le tribunal de Tours a condamné une femme de 48 ans à cinq mois de prison avec sursis pour avoir pratiqué l'acuponcture sans le diplôme adéquat.
Lundi, le tribunal de Tours (Indre-et-Loire) a condamné une femme de 48 ans à cinq mois de prison avec sursis pour “exercice illégal de la profession de médecin” et “travail dissimulé”. En 2016, rapporte France Bleu Touraine, le Conseil de l’Ordre des médecins d’Indre-et-Loire avait porté plainte contre la quadragénaire pour une pratique professionnelle illégale. Cette dernière exerçait une activité d’acupuncteur-naturopathe à Sublaines, La Croix-en-Touraine et Cormery, et ce de 2014 à 2017.
Poursuivie pour pratique illégale de l’acuponcture, elle affirme qu’elle n’en savait rien
Si la loi implique de détenir un diplôme pour pratiquer l’acuponcture, la prévenue a dit qu’elle n’en savait rien et qu’elle a donc “exercé en toute bonne foi”. Elle a ajouté que “son activité était tout à fait normalement enregistrée à l’URSSAF et aux Finances Publiques”. La quadragénaire a aussi expliqué que pendant tout son temps passé dans une école spécialisée, ses formateurs ne l’avaient jamais informée que l’acuponcture n’était réservée qu’à des médecins spécialement formés.
“Je ne parle jamais de médecine, je ne pose pas de diagnostic”
“Je ne parle jamais de médecine, je ne pose pas de diagnostic”, a affirmé la prévenue alors que le président du tribunal l’interrogeait sur le fait qu’elle n’avait pas été formée en médecine. Ce qui ne l’empêchait toutefois pas de prendre le pouls, d’examiner la langue et de palper le ventre des personnes qui venaient la voir. Elle a déclaré qu’il est question ici d’une “médecine chinoise pratiquée depuis 5 000 ans et qu’il s’agit de mettre en accord les cinq éléments qui composent l’énergie du corps et de la personne”. L’accusée a néanmoins reconnu avoir été “négligente sur sa trésorerie”, étant ainsi également poursuivie pour dissimulation de près de 80 000 euros de chèques aux organismes sociaux concernés. Outre sa peine d’emprisonnement, la quadragénaire a également écopé d’une interdiction d’exercer l’acuponcture pendant cinq ans.