Indonésie : polémique après un fastueux mariage pour chiens

Le message récent du président qui a appelé les fonctionnaires à ne pas faire étalage de leur vie de manière "inappropriée" n'a pas été entendu par deux Indonésiennes.

Alors que l’Indonésie est l’un des pays dans lesquels les inégalités économiques sont les plus flagrantes au monde, deux riches femmes ont organisé une cérémonie pour « unir » leur chien respectif.

Une cérémonie qui aurait coûté pas moins de 40 fois le salaire minium du pays.

« Nous le regrettons beaucoup »

Indira Ratnasari, l’une des deux Indonésiennes à l’origine de la polémique, a indiqué sur Instagram :

Nous le regrettons beaucoup et nous voudrions nous excuser auprès de tous ceux qui aiment la culture traditionnelle javanaise et de tous les Indonésiens qui se sont sentis mal à l’aise et blessés.

Avant d’ajouter :

Nous n’avions pas l’intention d’insulter les cultures indonésienne et javanaise.

Un tollé sur les réseaux

C’est à la fin de la semaine dernière ce « mariage » a été organisé dans un centre commercial de la capitale Jakarta. Les deux chiens, des Malamute d’Alaska, étaient parés de vêtements traditionnels.

Après la polémique qui a vite enflé sur les réseaux sociaux, une conférence de presse a été organisée par les deux femmes en vue de présenter leurs excuses. 200 millions de roupies, soit près de 40 fois le salaire moyen (4,9 millions de roupies soit moins de 300 euros). Et d’après la Banque mondiale, 10% des Indonésiens vivent sous le seuil de pauvreté.

« Un gaspillage et un défi à Dieu »

Sur Twitter, un internaute a ainsi réagi : « C’est un gaspillage d’argent et un défi à Dieu. Le bon sens a disparu et a été piétiné par la volonté de montrer ses richesses ». Et un autre estimait quant à lui que les deux femmes « auraient dû aider les gens dans le besoin ».

Au printemps dernier, le président Joko Widodo avait demandé aux fonctionnaires de rester discrets sur leur vie en ne postant pas de manière « inappropriée » de messages ou photos sur les réseaux sociaux. Les médias ont présenté l’une des deux femmes comme travaillant à la présidence.