Inde : la police traque un suspect suite à l’explosion qui a fait 88 morts
Samedi une énorme déflagration dans un restaurant a fait 88 morts. L'enquête en cours semble indiquer qu'il ne s'agit pas de l'explosion d'une bouteille de gaz mais d'explosifs entreposés qui auraient déclenché la détonation.
La police indique que les opérations de secours sont terminées et que le bilan officiel de 88 morts pourrait être plus élevé. Une centaine de personnes ont par ailleurs été blessées par l’explosion qui s’est produite dans le centre de l’Inde, à 950 km au sud de la capitale New Delhi.
Un suspect activement recherché par la police
Selon Seema Alava, une responsable de la police, la première explication quant à l’origine du drame n’était pas correcte. Les premiers éléments de l’enquête indiquent que des explosifs étaient illégalement stockés dans le restaurant et auraient explosé provocant, par la chaleur intense de la déflagration, l’explosion de la bouteille de gaz.
Selon la police, Rajendra Kasawa serait activement recherché pour stockage illégal d’explosifs. Selon les autorités, l’homme disposait bien d’une autorisation de détention d’explosifs mais ceux-ci ont été entreposés “de façon non autorisée dans une zone résidentielle“. Le suspect est donc recherché pour homicide et stockage illégal d’explosifs. Introuvable, tout comme son frère jusqu’à présent, la police estime que “ce n’est qu’une question de temps avant qu’on le retrouve“.
Les riverains en colère contre les autorités
En visite sur les lieux du drame, le chef de l’exécutif de l’Etat indien a été pris à parti par les habitants qui se plaignaient depuis longtemps des conditions de stockage des explosifs mais que les responsables du district n’avaient pas écouté leurs récriminations.
Le district de Jhabua dispose d’un sous-sol riche en bauxite et en manganèse. L’utilisation d’explosifs dans les mines est une pratique normale et courante. Des entrepreneurs comme Rajendra Kasawa stockent et vendent des explosifs. Cependant, la plupart ne respectent pas les normes de sécurité pour le stockage et les autorités se sont montrées particulièrement laxistes jusqu’à présent.