Inde : il se faisait passer pour un pilote de ligne pour embarquer plus vite dans les avions
À plus de quinze reprises, le chef d'une société de conseil aux entreprises indienne s'est fait passer pour un pilote de ligne afin d'embarquer plus rapidement dans les avions. Il a fini par être confondu il y a quelques jours.
On ignore pendant combien de temps la supercherie a duré. Selon les sources, elle se serait étendue six mois ou deux ans durant. Cette histoire se passe en Inde. Rajan, 48 ans, est le chef d’une société de conseil aux entreprises. Ouest-France rapporte que pendant de longs mois, ce patron s’est fait passer pour un pilote de ligne de la compagnie allemande Lufthansa. Il arborait d’ailleurs une fausse carte censée attester de son appartenance à cette entreprise.
Plus de 15 fois, un chef d’entreprise s’est fait passer pour un pilote de ligne
Le but de ce quadragénaire était de passer au plus vite les contrôles de sécurité. Il faisait vibrer la corde de la solidarité entre collègues pour obtenir des traitements préférentiels en avion. Son assurance et son apparence, similaire à celle d’authentiques pilotes, en ont trompé plus d’un. Le quotidien indien The Times of India indique ainsi (en anglais) que les personnels de différents aéroports et compagnies aériennes l’ont vu en tant que véritable pilote. Plus de quinze fois, Rajan a pu bénéficier de privilèges tels que des surclassements et des accès directs à l’avion.
Une fausse carte qui n’a pas trompé un employé
Il y a quelques jours, Rajan a finalement été confondu. Alors qu’il s’apprêtait à prendre le départ pour Calcutta sur un vol de la compagnie AirAsia India, la présentation de sa fausse carte a intrigué un employé. Ce dernier a contacté les bureaux de la Lufthansa à New Delhi et une équipe a été dépêchée sur le lieu de l’embarquement. C’est là que Rajan a avoué qu’il n’était pas ce qu’il prétendait être. Interpellé à l’aéroport international Indira-Gandhi, il aurait déclaré aux enquêteurs s’être procuré sa fausse carte “à Bangkok”, en Thaïlande. En fouillant son téléphone portable, les autorités ont découvert le suspect en d’autres uniformes, dont celui d’un colonel de l’armée indienne. L’homme pourrait être poursuivi pour usurpation d’identité, des faits passibles d’un an d’emprisonnement.