Incendie tragique à Hong Kong : bilan d’au moins 44 morts dans un complexe résidentiel

Un violent incendie s’est déclaré dans un complexe résidentiel de Hong-Kong, causant la mort d’au moins 44 personnes. Le sinistre a mobilisé d’importants moyens de secours et suscite une vive émotion dans la région.

Un drame sans précédent à Hong Kong

Dans la nuit du mercredi 26 novembre 2025, un terrible incendie a ravagé le complexe résidentiel Wang Fuk Court, situé dans le district de Tai Po, au nord de Hong Kong. Les autorités rapportent qu’au moins 44 personnes, dont un pompier, ont perdu la vie. Les chiffres restent provisoires puisque plusieurs centaines d’habitants sont encore portés disparus.

Jeudi matin, alors que les flammes avaient globalement diminué, d’épais nuages de fumée grise s’élevaient toujours du site.

L’ampleur de la catastrophe : une mobilisation exceptionnelle

Les circonstances autour du sinistre témoignent de son extrême gravité. Dès l’après-midi, le feu a embrasé sept des huit tours, chacune haute de 31 étages, dans ce complexe datant de 1983 et regroupant près de deux mille logements. Le niveau maximal d’alerte a aussitôt été déclenché. Plus de 1 200 secouristes, assistés par quelque 200 véhicules spécialisés et une centaine d’ambulances, ont œuvré toute la nuit pour tenter de circonscrire le brasier.

Par ailleurs, près de 900 résidents ont été évacués vers des centres d’hébergement temporaires ; plusieurs dizaines sont hospitalisés dans un état parfois critique. Certains témoignages font état d’un grand nombre de personnes âgées présentes dans l’immeuble lorsque le drame s’est produit.

Matières inflammables et conditions aggravantes sous enquête

Pour expliquer la propagation aussi rapide du feu, les enquêteurs s’intéressent aux échafaudages traditionnels en bambou qui enveloppaient les façades, recouverts par ailleurs de bâches plastifiées et filets. La police suspecte que ces matériaux n’étaient pas tous conformes aux normes en vigueur pour la sécurité incendie — une thèse renforcée par l’arrestation de trois cadres responsables des récents travaux de rénovation pour suspicion de négligence criminelle.

De surcroît, des vents proches de 14 km/h ont soufflé au moment décisif, favorisant la diffusion des flammes entre les bâtiments.

Densité urbaine extrême : un défi permanent pour la sécurité

Hong Kong, forte de ses 7,5 millions d’habitants, demeure l’une des agglomérations les plus densément peuplées du globe — jusqu’à trois fois la moyenne mondiale dans certains quartiers urbanisés. Une réalité accentuée par la verticalité extrême : on y dénombre plus de 569 gratte-ciels dépassant les 150 mètres, record planétaire. Cette densité fait peser un risque majeur lors d’accidents collectifs ou catastrophes urbaines.

Voici quelques éléments déterminants qui expliquent l’ampleur inédite du drame :

• Densité exceptionnelle du bâti et forte concentration humaine.
• Matières utilisées lors des rénovations potentiellement non conformes.
• Conditions météorologiques défavorables au moment critique.

Si la ville est habituée aux défis liés à sa verticalité et à ses prix immobiliers exorbitants, cet incendie met cruellement en lumière les failles persistantes en matière de gestion des risques urbains et soulève bien des interrogations sur les futures politiques de sécurité à adopter.