Implants PIP, aucun risque accru pour la santé, mais un taux de rupture de 30%
À l’heure actuelle, le taux de rupture de ces implants mammaires est deux fois plus important. Pourtant, ils ne présenteraient pas un risque majeur pour la santé.
Des experts du NHS ont ainsi réalisé une étude avec 130 000 femmes en Angleterre. Les résultats montrent qu’il y a entre 15 et 30% de chances que la prothèse subisse une rupture après une dizaine d’années. A contrario, les autres marques présentent un taux de rupture nettement inférieur entre 10 et 14%. Le gel a également été observé à la loupe par ces experts. Ces derniers sont formels, les composants ne sont pas cancérigènes. Le professeur Bruce Keogh, à l’origine de cette enquête a certifié que « les multiples tests réalisés ont montré que ces implants ne sont pas toxiques et ne présentent pas de risques à long terme pour la santé des femmes ».
Ces implants mammaires de la marque PIP sont composés de gel silicone « frelaté ». En France, le gouvernement avait vivement recommandé aux femmes en 2011 d’enlever les prothèses. Le risque de rupture était trop élevé, de plus le tissu du gel présentait un certain pouvoir irritant. Au Royaume-Uni, le discours avait été différent puisque les autorités n’avaient pas conseillé les retraits aux 47 000 femmes.
Il faut savoir que les implants PIP provenaient de l’hexagone. La société exportait 84% de la production en Grande Bretagne, en Espagne ou encore en Amérique latine. À travers le monde près de 500 000 femmes seraient porteuses de ce type de prothèses mammaires de la marque PIP. En France, elles seraient environ 30 000. Le rapport britannique est donc rassurant, les implants ne présenteraient pas un risque pour leur santé.