Implants électroniques : Vidéo des puces qui s’éliminent dans le corps
Des implants électroniques (puces) ont été créés par des laboratoires américains. Ils sont très spécifiques puisque leur durée de vie est limitée. Ainsi, lorsqu’ils sont présents dans l’organisme, ils s’éliminent à partir d’un certain temps.
Les implants électroniques sont normalement résistants et restent dans l’organisme à vie. Des chercheurs ont tenté de découvrir le procédé inverse avec des puces biodégradables. Le professeur d’ingénierie biomédicale, Fiorenzo Omenetto qui travaille à la Tufts University voulait concevoir des implants électroniques qui avaient les capacités de désagréger dans l’organisme de façon naturelle. Plusieurs chercheurs ont collaboré sur ce projet dans le but de prouver son efficacité. Ainsi, dans la revue Science, une étude met en évidence ce concept. Un petit circuit électronique est positionné sous la peau d’un rongeur. Après avoir vérifié qu’il fonctionnait, l’implant s’est éliminé de l’organisme au bout de trois semaines. Jusqu’à maintenant, les puces utilisées restaient très simples en reposant sur la délivrance d’une dose. Cette dernière permettait de cicatriser de petites blessures.
Une dégradation impressionnante
Selon le chercheur Fiorenzo Omenetto les possibilités offertes par ce concept sont multiples. Dans ce cas de figure, les puces étaient relativement simples, mais il est tout à fait envisageable d’opter pour un concept plus complexe dans le but d’intervenir dans plusieurs situations. Ainsi, il serait possible d’utiliser ce genre d’implants pour réparer une fracture. La guérison est optimisée et l’os se ressoude naturellement. Les différents composants sont réalisés avec des films de siliciums qui ont une épaisseur très fine. Des couches de métaux sont ensuite déposées, l’objectif étant d’utiliser des produits qui sont parfaitement assimilés par l’organisme, c’est le cas pour le magnésium. Pour contrôler la durée de vie, il suffit de jouer sur l’épaisseur des métaux. Ainsi, plus elle est importante, plus l’implant se dégradera dans plusieurs mois ou années.
Un film de soie
Les implants sont également enrobés dans de la soie dont la dégradation dépend des besoins. Pour l’obtenir, le professeur indique qu’il est nécessaire d’utiliser des cocons de bombyx, ils sont ensuite dissous avec une quantité assez importante de sel. La fibroïne est ainsi isolée et peut être réalisée pour les implants. Face à la réussite de cette première phase sur les rongeurs. Les chercheurs envisagent de mettre en place un procédé plus complexe notamment en collaborant des industriels.