Ille-et-Vilaine : abandonné et affamé avec un chat, un chien finit par le manger
Après la découverte, en septembre 2019 en Ille-et-Vilaine, d'un chien réduit à manger le chat qui était enfermé avec lui, la propriétaire des animaux vient d'être condamnée à un mois de prison avec sursis.
En 2017, une femme de 25 ans adoptait un bouledogue et un chat. En mai 2019, les pompiers avaient dû intervenir dans cet appartement de La Mézière, en Ille-et-Vilaine, pour récupérer les deux bêtes dans un état alarmant. Confiées et soignées à la SPA, elles avaient ensuite été remises à leur propriétaire. Ouest-France rapporte que le 29 septembre dernier, des voisins de la jeune femme avaient appelé les gendarmes après avoir entendu le chien en train de gémir et d’agoniser dans l’appartement. La locataire était absente depuis un certain temps et était encore présent un avis de passage de la SPA daté du 10 juin 2019.
Un bouledogue sans nourriture pendant plus d’un mois aurait mangé le chat avec lui
Sur place, l’obscurité était de mise puisque les volets étaient clos. Les excréments étaient en nombre sur le sol, avec une odeur pestilentielle se dégageant des lieux. Un chien à la maigreur affolante se trouvait sur un canapé. Les militaires avaient également relevé une litière pour chat, sans pour autant constater la présence d’aliments dans l’appartement. De l’avis du vétérinaire consulté par la suite, le chien aurait réussi à ouvrir le robinet. Affamé pendant plus d’un mois environ, l’animal aurait également mangé le chat enfermé avec lui. Quand il a été découvert, le bouledogue pesait 8,5 kg, soit environ deux fois moins que le poids qu’il devait afficher.
“Je me suis mise dans un déni total”
Mercredi, devant le tribunal correctionnel de Rennes, la prévenue a reconnu ses torts : “Je me suis mise dans un déni total. Je n’étais pas capable d’assumer ce qui s’était passé la première fois.” Et d’ajouter : “J’étais trop honteuse de comment je tournais. Je n’arrivais plus à rentrer chez moi. Je dormais chez des amis ou dehors”. La précarisation de plus en plus affirmée de sa situation aurait ainsi fragilisé la jeune femme. Alors que le procureur avait requis trois mois de prison avec sursis à son encontre, la prévenue a écopé d’une peine d’un mois avec sursis. Il lui est de même défendu de détenir un animal domestique sur une durée de cinq ans. Son chien Marley devrait revenir entre les mains de la SPA, avec l’objectif cette fois-ci de lui trouver une autre famille.