Ille-et-Vilaine : à la recherche d’un trafiquant de drogue, les gendarmes défoncent la mauvaise porte
Le 22 mai dernier en Ille-et-Vilaine, des gendarmes à la recherche d'un trafiquant de drogue ont défoncé la porte d'un appartement, pensant ainsi y trouver leur suspect. Mais les militaires s'étaient trompé de domicile. La nouvelle porte ne sera prête qu'en septembre.
Les faits remontent au vendredi 22 mai dernier près de Rennes, en Ille-et-Vilaine. France Bleu Armorique rapporte que ce jour-là vers 6h00 du matin, une femme de 27 ans a entendu des coups donnés sur sa porte d’entrée. La résidente venait de passer une nuit difficile dans son clic-clac. “Je dors mal la nuit et je sursaute au moindre bruit”, indique-t-elle. “Au premier coup j’ai pensé que c’était un rêve. Au deuxième je me suis vraiment inquiétée et au troisième j’ai vu arriver une dizaine d’hommes en gilet pare-balles avec des lampes torches et un bélier. Je n’ai pas tout de suite compris ce qu’il se passait.”
Après avoir défoncé des portes, ils le menottent et découvrent qu’il n’est pas le bon
Ces hommes étaient des gendarmes à la recherche d’un trafiquant de drogue. Sauf que ce dernier se trouvait en fait de l’autre côté du palier. La jeune femme poursuit : “Ils cherchaient un homme et se sont dirigés vers la chambre où dormait mon compagnon. J’ai dit que ça ne servait à rien de forcer la porte mais ils ont utilisé le bélier et fait deux trous.” Le compagnon d’une trentaine d’années témoigne à son tour : “Je ne savais pas qui était de l’autre côté. Je n’ai d’ailleurs plus trop de souvenir. Ce dont je me souviens bien c’est que je me suis retrouvé menotté sur le lit. Ils m’ont demandé mon identité. Je l’ai donnée et là ils ont compris qu’ils venaient de commettre une erreur.”
Un remplacement prévu pour septembre
Les militaires ont libéré le trentenaire avant de repartir en présentant leurs excuses. Plus tard dans la matinée, un représentant de la gendarmerie est venu les réitérer. La jeune femme souligne qu’“ils ont été très corrects”. Le problème restait la porte, battante et sans serrure après le passage des gendarmes. Un serrurier a donc été appelé. “Mais les ennuis ont commencé ensuite”, déplore la résidente. “L’assurance, la propriétaire et notre bailleur se renvoient la balle. Les choses traînent. Ils ne comprennent pas que nous sommes aussi victimes.” Au final, “un menuisier est intervenu pour installer cette nouvelle porte mais en raison des délais de livraison, la définitive ne pourra pas arriver avant le mois de septembre.” Le couple s’est rapproché d’un avocat dans l’espoir d’un délai raccourci.