Pécresse supprime l’aide au transport des sans-papiers en Île-de-France
La région Île-de-France présidée par Valérie Pécresse a adopté la suppression des aides au transport pour les étrangers en situation irrégulière.
Les étrangers en situation irrégulière ne pourront plus bénéficier des aides au transport en Île-de-France. La région, présidée par la députée Les Républicains (LR) des Yvelines Valérie Pécresse, s’est en effet prononcée jeudi en faveur d’une suppression de ces aides pour les illégaux.
Pour Stéphane Beaudet, vice-président LR aux Transports cité par nos confrères du Figaro, “c’est une mesure de justice sociale, d’équité et nous l’assumons”. Et d’ajouter que le projet de financement du passe Navigo, dont le but est de récupérer 52 millions d’euros, a été présenté au Premier ministre Manuel Valls et que ce dernier ne s’en est dit “pas du tout choqué”.
Valls “pas du tout choqué”
Précisons que cette mesure, qui supprimera donc la réduction de 75% sur le prix du passe Navigo (au tarif unique de 70 euros) accordée jusqu’ici aux étrangers en situation irrégulière détenteurs de l’AME (Aide médicale d’État), a été validée par le Front national (FN) et contestée par l’opposition de la gauche. Le vice-président du groupe FN Aurélien Legrand n’a pas caché sa joie d’une telle décision : “Quelle fierté et quel plaisir de voir une des principales propositions du programme du FN”.
Pour Kalfon, la mesure vise à “stigmatiser les étrangers”
Le secrétaire national du Parti socialiste (PS) au Travail, à l’emploi, à la formation professionnelle et au dialogue social François Kalfon a quant à lui exprimé une émotion contraire : “L’objet de cette mesure n’est pas de gagner de l’argent mais de stigmatiser les étrangers.” Selon lui, Valérie Pécresse souhaite “payer les factures impayées des électeurs du FN”.
Pierre Serne d’Europe Écologie Les Verts (EELV) a pour sa part signifié aux décideurs qu’en traitant ces étrangers “comme des délinquants, vous faites injure à des milliers de gens qui sont dans la plus grande précarité”. Et Fabien Guillaud-Bataille du Front de gauche (FG) d’avoir déploré : “Vous choisissez de faire de cette mesure injuste un des symboles de votre début de mandat”.