Il existe des poulets moitié mâle, moitié femelle
Des chercheurs ont établi que des poulets pouvaient naître avec un côté femelle et l'autre mâle, sans que les hormones n'aient eu à jouer un rôle dans le développement des cellules.
La découverte n’est plus tellement récente, car datant ainsi de 2010. Jusqu’alors, une croyance générale, et il est vrai assez ciblée, voulait que selon l’ordre donné par les hormones aux cellules, le développement de ces dernières donnait des poulets aux attributs mâles ou femelles. Comme l’avait rapporté BBC News, on observe le même schéma chez les mammifères et en particulier les êtres humains, avec des hommes représentés avec de la barbe et les femmes avec des seins.
Poulets mi-mâle, mi-femelle : les hormones ne sont pas en cause
Après s’être penchés sur la question, des chercheurs du Roslin Institute et de l’université d’Édimbourg (Écosse) avaient découvert que les hormones n’influaient en rien sur le développement des cellules des oiseaux. En d’autres termes, celles-ci restent mâles ou femelles même si se retrouvant dans un même poulet. Ce qui explique que dans certains cas très rares, un poulet arborera une moitié de corps totalement différente de l’autre.
Environ un poulet sur 10 000 est gynandromorphe
On estime qu’environ un poulet sur 10 000 est ce que l’on appelle gynandromorphe, soit le fait de disposer d’attributs à la fois mâles et femelles. Le docteur Michael Clinton, auteur de l’étude officiant au Roslin Institute, avait évoqué une totale surprise à la lecture des résultats : “Nous avons examiné ces oiseaux en nous attendant initialement à ce qu’ils ne soient pas mi-mâles et mi-femelles. Nous pensions qu’il y aurait une mutation d’un côté du corps. Mais nous avons constaté qu’ils étaient mi-mâles et mi-femelles et c’est ce qui nous a en fait montré que le système était différent chez les oiseaux et les mammifères.” Le chercheur avait souligné qu’il serait nécessaire de mener des recherches approfondies pour comprendre encore mieux ces mécanismes identitaires.