Huawei ne recevra plus de composants en provenance de Corée du Sud
La guerre technologique imposée par les États-Unis au constructeur chinois va indirectement impacter l'économie Sud-Coréenne.
Huawei va-t-il devoir plier sous les coups de boutoirs des autorités américaines ? Alors que les États-Unis multiplient les restrictions à l’encontre du géant chinois de l’industrie électronique, la marque vient de perdre deux nouveaux partenaires emblématiques qui pourraient bien sonner le glas de ses ambitions sur le marché des smartphones.
En plus du Taïwanais TSMC, les Sud-Coréens Samsung, LG et SK Hynix viennent d’annoncer la fin de leur partenariat avec Huawei.
Plus d’écrans ni de composants
L’information a été dévoilée par les spécialistes d’Engadget. Après la rupture du partenariat qui permettait à Huawei d’utiliser Android de Google sur ses smartphones, ce sont donc d’autres partenaires historiques de la marque chinoise qui lui tournent le dos.
Ainsi, Samsung vient d’annoncer la fin des livraisons de composants électroniques à l’entreprise chinoise dès le 15 septembre. Ce n’est pas tout puisque LG et le fabricant SK Hynyx feront de même. Le coup risque d’être dur à encaisser pour Huawei, car Samsung était son principal fournisseur de processeur, LG de son côté fournissait les écrans et SK Hynix les modules de mémoires. Trois composants sans lesquels il semble difficile de fabriquer des smartphones !
Vers la fin des mobiles Huawei ?
L’embargo américain contre Huawei semble donc peu à peu porter ses fruits. Si la marque chinoise avait réussi à contourner l’impossibilité d’utiliser Android, cette fois, il semble compliqué pour elle de trouver une alternative pour sa fourniture de hardware. Ce désengagement des fournisseurs coréens pourrait mettre fin aux activités de la firme chinoise sur le marché du mobile. Les États-Unis et la Corée du Sud assoiraient alors leurs positions dominantes dans ce domaine.
Reste à savoir comment les marques coréennes arriveraient à compenser le manque à gagner puisque Huawei représente par exemple 6 % des ventes de composants de Samsung, et 15 % chez SK Hynix. La Chine devrait certainement accélérer ses efforts pour assurer sa souveraineté technologique et il y a fort à parier que nous n’en sommes qu’au début d’une guerre économique qui risque de bouleverser l’échiquier du monde de la tech.