Hongrie : une Française séquestrée pendant un an et demi dans un cabanon
En Hongrie, une femme aujourd'hui âgée de 71 ans a été séquestrée durant un an et demi dans un cabanon. Un couple, depuis inculpé, aurait agi pour profiter de la maison de cette retraitée française.
La justice hongroise vient de communiquer sur la séquestration, pendant un an et demi, d’une femme aujourd’hui âgée de 71 ans. Une retraitée française ainsi contrainte à vivre de nombreux mois dans un cabanon insalubre. Un couple est aujourd’hui soupçonné dans cette affaire. Il aurait agi pour pouvoir vivre dans la maison de la septuagénaire, rapporte La Dépêche du Midi. Le couple en question, un homme de 42 ans et une femme de 41 ans, avait commencé par gagner la confiance de la retraitée, laquelle possédait une résidence à Siófok (ouest) depuis les années 1990.
Ils la convainquent de céder son appartement à leur enfant mineur
Par voie de communiqué, le bureau du procureur général du comté de Siófok indique que les désormais quadragénaires avaient convaincu la Française de céder l’appartement à leur enfant mineur. La retraitée conservait néanmoins son droit d’usufruit (soit la jouissance légale de la résidence). En 2017, le couple avait fait déménager la Française, supposément pour procéder à des travaux de rénovation. En début d’année suivante, une dispute avait conduit le couple à enfermer la retraitée dans un cabanon délabré de 6m² au fond d’un jardin.
Quatre ans et demi de prison encourus
Si la retraitée avait droit à un lit, à une table, à une lampe de chevet et à une radio, elle n’avait pas accès au chauffage ni aux commodités et à une liberté de marche. Elle était nourrie à raison d’une fois par jour. Après une première sollicitation des forces de l’ordre en mars 2018 par des voisins inquiets de ne plus voir la retraitée, le couple l’avait ramenée chez elle, avant de la séquestrer de nouveau dans l’abri de jardin. Un nouveau signalement émis en septembre 2019 avait permis à la victime de définitivement retrouver la liberté. Inculpés pour « privation de liberté » et « harcèlement », les mis en cause, dont le procès devrait débuter dans six mois, encourent quatre ans et demi de prison.