Manifestations historiques à Hong Kong
Les manifestations se poursuivent ce lundi à Hong Kong qui connait actuellement les pires troubles depuis son passage sous tutelle chinoise
Gaz lacrymogènes, jets de pierres, affrontements avec la police, scènes de rues chaotiques… Images totalement inhabituelles, que celles qui proviennent actuellement de Hong-Kong, région administrative de la République Populaire de Chine.
Alors qu’une campagne de désobéissance civile couve depuis maintenant plusieurs semaines à Hong Kong, les manifestations se sont brutalement accélérées ce week-end. A la tête des mouvements de protestation : les étudiants, qui observent une grève des cours depuis près d’une semaine. Au lever du jour ce lundi, ils étaient toujours des milliers à rester mobilisés, contrôlant entre autre trois carrefours routiers majeurs de la région, avec les répercussions économiques que cela peut avoir.
Plus de démocratie
Objectif de ces vagues de protestations : dénoncer l’ingérence grandissante de Pékin dans les affaires locales, et réclamer davantage de libertés politiques. En août, le gouvernement chinois avait annoncé vouloir sélectionner les candidats à la présidence de l’exécutif local, avant de les soumettre au suffrage universel.
Mouvement prodémocratie en vue, Occupy Central réclame depuis le retrait de cette décision, ainsi que la reprise du processus de réformes politiques locales. « Nous exigeons que le gouvernement du chef de l’exécutif, Leung Chun-ying, présente au gouvernement central (de Pékin) un nouveau rapport sur les réformes politiques qui reflète pleinement les aspirations à la démocratie du peuple de Hong Kong », a fait savoir le mouvement.
Leung Chun-ying, pour sa part, a demandé aux manifestants de rentrer chez eux afin de ne pas perturber la vie des Hongkongais, ravivant ainsi la colère des protestataires, qui réclament à présent sa démission.