Homophobie : Cyberharcelée, la journaliste de C8 Émilie Lopez a même reçu des menaces de mort

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Par Lionel Durel,  publié le 29 mai 2019 à 11h00.

Rédactrice en chef de l'émission présentée par Valérie Bénaïm "C'est que de la télé !", Émilie Lopez est aussi chroniqueuse dans "TPMP", le tout sur C8. Interviewée par '20 minutes', la jeune femme parle de l'homophobie dont elle est victime chaque jour.

Avec honnêteté et simplicité, Émilie Lopez parle très souvent de son homosexualité à la télévision. Depuis quelques temps, les messages homophobes sont devenus de plus en plus violents que ce soit sur son compte Twitter ou Instagram “Je suis cyberharcelée. À chaque fois que je suis sur le plateau de TPMP ou de CQDLT et que je parle de ma compagne, de notre relation, j’ai systématiquement droit le soir en rentrant chez moi à des messages d’insultes sur les réseaux sociaux. Tout ça s’est amplifié il y a un an et demi. Les messages un peu relous ont laissé place à des insultes, de plus en plus graves, puis dernièrement à des menaces de mort“, assure Émilie Lopez.

J’ai reçu une vidéo d’un garçon en train de se masturber

Durant son entretien, Émilie Lopez explique avoir reçu une vidéo d’un garçon en train de se masturber : “Ces derniers mois, c’est allé crescendo avec des messages terrifiants. J’ai reçu un jour une vidéo d’un garçon en train de se masturber, qui me disait ‘Tu vas voir je vais te la mettre profond quand je vais arriver devant le studio’. Ces gens-là me reprochent tout simplement d’être lesbienne. Via des comptes anonymes, ils me traitent de ‘gouinasse’. En octobre dernier, un mec sur Instagram m’a conseillé ‘d’aller me suicider’, et s’en est pris à ma compagne. Cet individu s’exprimait avec sa véritable identité, et avec une vraie photo de profil, et ça m’a vraiment fait flipper ! Je me suis rendu compte que tout ça était bien réel, et j’ai décidé d’aller porter plainte, pour la première fois. (…) En avril, j’ai reçu de nouvelles menaces de mort, que j’ai prises très au sérieux. Je suis allée porter plainte, pour la seconde fois“, témoigne la rédactrice en chef de Valérie Bénaïm.

Je regarde toujours derrière moi

Marquée par ‘ces agressions’ journalières, Émilie Lopez est chaque jour sur ses gardes : “Quand je vais au boulot ou quand je sors le soir des studios de C8, je regarde toujours derrière moi, et d’une manière générale, je prends davantage de précaution lorsque je me déplace. Je vis avec cette angoisse permanente que quelqu’un s’en prenne un jour à moi“.

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