Hommes « virils » : moins enclins à la sincérité dans leurs symptômes ?
Deux études révèlent que les hommes se considérant "virils" ont tendance à dissimuler leurs symptômes devant leur médecin. Et à fortiori si ce dernier est lui aussi un homme.
Une logique semblant être globalement acceptée veut qu’une information claire délivrée à son médecin concernant des symptômes permet à ce dernier d’établir ensuite un diagnostic précis. Pour au final aboutir à un soin adapté et concluant. Mais à en croire les résultats de deux études, certains hommes ne joueraient pas franc jeu.
Conduites par deux psychologues officiant à l’université Rutgers (New Jersey, États-Unis), ces recherches révèlent en effet que les hommes « virils » ont plus de difficultés que les autres à afficher leurs symptômes à leur médecin. Et à plus forte raison si ce dernier est lui aussi de sexe masculin.
Symptômes : les hommes « virils » dissimulateurs avec des médecins masculins
Pour parvenir à ces conclusions, la principale responsable de ces publications Diana Sanchez a sollicité plusieurs centaines de personnes. Dans sa première étude, elle aura demandé à 546 hommes de remplir des questionnaires concernant les valeurs, à leur yeux, inhérentes aux hommes et aux femmes. Et d’indiquer de même leur préférence quant au sexe de leur médecin personnel.
Pourquoi Docteur ? rapporte que les hommes se considérant virils ont majoritairement choisi un médecin masculin. La seconde partie de l’étude aura cependant démontré une franchise moins affirmée de ces patients envers les professionnels de santé de même sexe qu’eux.
Les femmes concernées dans une moindre mesure
Pour Mme Sanchez, « l’espérance de vie des hommes est de cinq ans plus courte que celle des femmes et les différences physiologiques ne suffisent pas à expliquer ce décalage ». Et d’expliquer que les hommes « ne veulent pas montrer de signe de faiblesse ou de dépendance vis-à-vis d’un autre homme, y compris un médecin ». Alors que ces patients se veulent plus informatifs avec des médecins de sexe féminin.
Une autre étude semblable, ayant quant à elle rassemblé 193 étudiants de tous sexes et 298 personnes issues de la population générale, s’est conclue de la même manière. À savoir que les hommes à la haute estime d’eux-mêmes ont eu tendance à moins vouloir se rendre chez le médecin, en dépit de symptômes plus prononcés. Il est à souligner que ce phénomène concerne également les femmes, certes dans une moindre mesure. Mary Himmelstein, co-responsable de l’étude, estime que les proportions s’expliquent par une sorte de tradition sociétale : « Il existe un scénario culturel qui demande aux hommes d’être courageux, indépendants et durs à cuire. »