Hérault : trois policiers mis en examen après la mort d’un homme au commissariat
Suite à la mort, le 8 avril dernier, d'un homme d'une trentaine d'années dans un commissariat, trois policiers municipaux de Béziers ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire.
Le parquet vient de faire savoir que vendredi, trois policiers municipaux de Béziers (Hérault) ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire suite à la mort d’un homme au commissariat le 8 avril dernier. L’individu, âgé d’une trentaine d’années, était schizophrène et, selon les dires de son avocat, pouvait se montrer “très agité quand il ne prenait pas son traitement”. Déjà condamné à huit reprises depuis 2005 pour violences et vols, il aurait refusé d’être contrôlé et résisté à son interpellation par les trois policiers municipaux.
L’individu avait été transporté sur le ventre, un policier assis sur ses fesses
D’après les fonctionnaires, le trentenaire aurait été transporté sur le ventre à l’arrière d’un véhicule. L’un des policiers était assis sur ses fesses “dans le but de le maintenir”. L’individu, qui était alors menotté, était apparu inconscient à son arrivée dans la cour du commissariat, rapporte 20 Minutes. Le communique du parquet indique que le policier qui était à l’arrière un véhicule, un homme de 33 ans, a été mis en examen “du chef de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions”. Du fait de son contrôle judiciaire, il ne peut actuellement pas exercer son activité professionnelle.
Questions sur l’origine de la mort
Les deux autres policiers, le conducteur et le passager avant, ont quant à eux été mis en examen du chef de “non-assistance à personne en péril”. Les fonctionnaires ont maintenu que la victime “était toujours très virulente” et qu’elle ne se serait calmée “qu’à leur arrivée sur place, se mettant à émettre un ronflement leur faisant penser qu’il s’était endormi”. Deux témoins affirment toutefois que l’individu était “inconscient sur la banquette arrière avant même que le véhicule ne redémarre”. L’autopsie avait révélé que l’homme avait subi “un appui maintenu avec une force certaine en région cervicale, probablement avec un genou ou un coude, qui paraît avoir certainement participé au décès en provoquant un syndrome asphyxique”. Une analyse toxicologie avait au passage mis en évidence “un contexte d’intoxication aiguë suite à une prise massive de cocaïne”.