Hérault : suspectés d’avoir proposé à un autre détenu d’assassiner un surveillant
Deux détenus d'une maison d'arrêt de l'Hérault ont été mis en examen et placés sous mandat de dépôt. Ils sont suspectés d'avoir proposé à un autre prisonnier d'assassiner un surveillant.
Ils auraient sollicités un autre prisonnier pour accomplir leurs macabres desseins. Mercredi, deux détenus à tendance islamiste de la maison d’arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone (Hérault) ont été mis en examen et placés sous mandat de dépôt. Ils sont ainsi suspectés d’“instigation à commettre un assassinat non suivi d’effet”.
D’après les infirmations recueillies par nos confrères du Midi Libre, ces deux prisonniers en auraient sollicité un troisième, du même établissement pénitencier, pour assassiner un surveillant à l’arme blanche. En échange de la réalisation de ce meurtre, ils lui proposaient 5.000 euros ainsi que de la résine de cannabis.
5.000 euros et du cannabis pour assassiner un surveillant
Cette affaire est aujourd’hui connue car le troisième détenu, que l’on nous précise non radicalisé, a communiqué cette proposition à l’administration pénitentiaire dans le courant du mois dernier. Il aura ainsi refusé la proposition qu’on lui avait faite. Tous deux âgés de 32 ans, les détenus mis en cause par ce troisième prisonnier ont rejeté toute intention de commettre un quelconque attentat.
Plus encore, ils nient leur apparente radicalisation, même s’il convient d’ajouter que la maison d’arrêt les connaît pour être des religieux avérés. L’un d’eux fait d’ailleurs l’objet d’une fiche “S”.
Des détenus qui nient tout projet d’attentat
Et le parquet de Montpellier de confirmer qu’à l’heure actuelle, il apparaît bien compliqué d’établir si ce projet d’assassinat a bien une base radicale : “Il y a un projet que l’on estime suffisamment concrétisé pour caractériser l’infraction, mais faute d’élément de preuve, il est impossible de dire que c’est une action qui se revendique de la radicalisation”.
On ignore au passage s’il existait un contentieux entre les deux détenus et le surveillant qu’ils voulaient supposément faire assassiner. Il semble vraisemblable que l’identité de cette cible ait été révélée aux autorités compétentes par le prisonnier sollicité dans ce projet.