Hérault : une mosquée fermée par le préfet dans le cadre de l’état d’urgence
Mercredi, dans le cadre de l'état d'urgence, le préfet de l'Hérault a fait fermer une mosquée ciblée par au moins une enquête du parquet antiterroriste de Paris.
Le vendredi 10 février dernier dans l’Hérault, quatre personnes soupçonnées de projeter un attentat “imminent” sur le sol français avaient été interpellées par les autorités. Des suspects âgés de 16 à 33 ans parmi lesquels se trouvaient visiblement un couple et le “mentor” du groupe. Outre le démantèlement d’un réseau, des explosifs avaient également été saisis.
Et l’on apprend par nos confrères du Midi Libre que le mercredi 5 avril, le préfet de l’Hérault a fait fermer une mosquée dans laquelle deux des mis en cause dans l’affaire de février se réunissaient. Deux personnes dont il nous est rapporté qu’elles sont désormais incarcérées pour association de malfaiteurs à caractère terroriste.
Fermeture d’une mosquée dans l’Hérault : des tracts saisis
La décision du préfet, basée sur un arrêté placardé à l’entrée du lieu de culte, intervient dans le cadre de l’état d’urgence et fait suite à plusieurs enquêtes lancées par le parquet antiterroriste de Paris, dont au moins une a été ouverte à l’encontre de la salle de prière localisée à Sète.
Il est également apparu, au terme d’une perquisition administrative conduite cette semaine sur les lieux par les forces de l’ordre, que le local renfermait des tracts incitant à la haine. Des documents qui ont ensuite été saisis.
“Un lieu de rencontre régulier” pour des radicalisés
Par voie de communiqué, le nouveau ministre de l’Intérieur Matthias Fekl a expliqué que “le responsable de cette mosquée prônait une idéologie radicale appelant à la discrimination, à la haine ainsi qu’à l’animosité à l’égard des autres”.
Et d’ajouter que “la mosquée constituait également un lieu de rencontre régulier pour des fidèles connus pour leur radicalisation et leur proximité avec des personnes prônant le djihad armé sur le territoire national et cherchant à rejoindre la zone irako-syrienne. Certains d’entre eux ont ainsi été récemment mis en examen pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste.”